L’émergence de la pandémie de COVID-19 a permis de révéler les lacunes des systèmes de santé africains. Mais elle a aussi été à l’origine d’une initiative sans précédent de l’Union africaine soutenue par Afreximbank, Africa CDC et la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, la African Vaccine Acquisition Trust ou Fonds africain pour l’acquisition de vaccins (AVAT). Un fonds qui a vu le jour pour compenser la négligence du programme Covax en direction de l’Afrique. Le 27 septembre 2024, une réunion réunissant un panel d’experts ayant pris part à ce projet colossal a été le lieu de revenir sur l’histoire de cette riposte.
La survenue du Covid-19 a donné aux grandes puissances une opportunité de remettre en question la capacité de l’Afrique à répondre efficacement à la pression associée à une crise sanitaire mondiale, sans se rendre compte que la pandémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014 a fourni aux Centres africains de contrôle et de prévention des maladies des cellules des leçons décisives pour la crise de la réponse d’urgence et de la surveillance en Afrique. Ces centres avec l’appui de la Banque Africaine d’Import-Export, Afreximbank et de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, CEA et des pays membres de l’UA ont mis sur pied le Fonds africain pour l’acquisition de vaccins (AVAT). Un projet dont l’objectif était de combler le déficit de vaccins observé en Afrique auquel l’initiative Covax devait répondre.
«Cela n’avait pas de sens pour nous que des gens soient allés signer l’accord COVAX. L’accord COVAX était un accord multilatéral par lequel tous les signataires s’engageaient à distribuer les vaccins lorsqu’ils arriveraient sur une base juste et équitable, mais l’encre avec laquelle ils ont signé l’accord COVAX n’a pas séché. Ils sont allés immédiatement acheter tous les vaccins dans les usines censées produire ces vaccins.»
Benedict Oramah, Président d’Afreximbank – Nigéria
L’accord entre AVAT et Johnson & Johnson pour l’acquisition de vaccins en 2021 a été rendu possible grâce à une facilité de 2 milliards de dollars fournie par Afreximbank, qui était alors le conseiller en paiement échelonné la CEA qui a coordonné l’alignement des ministres des Finances de l’UA sur les arrangements de financement pour 400 millions de doses.
«COVAX said, Africa, they were able to supply Africa with 20% of the vaccines because they needed to vaccinate priority populations, people, health care workers, elderly people with conditions. But we did an analysis and we said we went to the head of state. We strived.»
John Nkengasong, Ancien directeur d’Africa CDC – Cameroun
Cette réunion a aussi l’occasion de présenter le documentaire “Africa, Covid and Beyond” et d’annoncer la sortie prochaine du livre “Riding the Storm: the Untold Story of Africa’s Response to the COVID-19 Pandemic” par Toni Kan. Afreximbank a été reconnue par la Global Trade Review (GTR) comme le leader du commerce pour le soutien à la pandémie et classée par le magazine Global Finance, dans sa liste annuelle des meilleures banques d’investissement au monde en 2021. Un succès qui témoigne de l’engagement de l’institution à promouvoir la santé des populations.