Le Comité technique spécialisé sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes a tenu son 6ème comité le 1er mars. La réunion ministérielle mandatée pour faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique avait pour thème : « Démultiplication des actions sur les engagements en faveur de l’égalité et des droits des femmes ». Occasion pour les parties prenantes de réactiver les leviers des actions en direction du respect des droits de femmes.
Dans sa course folle, la pandémie à coronavirus a fait des millions de victimes, avec un impact disproportionné sur les femmes et les filles en Afrique. Cela a eu un impact énorme sur les progrès durables réalisés dans la promotion de l’égalité des sexes en Afrique.
« Chacun de nos pays continue d’enregistrer des cas de harcèlement sexuel, de mariages forcés, de mariages précoces de filles, de mutilations génitales féminines, de violences domestiques, de viols, etc. La prévalence ces dernières années dans nos sociétés des cas de violence contre les femmes et les filles, surtout avec leur relais sur les réseaux sociaux, mine les efforts des gouvernements dans la protection des droits des femmes et la lutte contre la violence.
Véronique Médessè Tognifodé, Présidente du Comité sur l’égalité des genres – Bénin
Pour le Comité technique spécialisé sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, il est temps de redoubler d’efforts pour contrer cette avancée qui constitue un déni des droits de l’homme, gage d’une vie pleine et épanouie. Les gouvernements sont appelés à jouer leur rôle pour limiter les effets traumatisants sur les femmes, notamment dans les zones rurales. L’Ethiopie s’y emploie.
« Le gouvernement éthiopien a élaboré plusieurs stratégies d’engagement et mis en place des bases pour leur mise en œuvre. L’Agenda pour la paix et la sécurité vise également à garantir la prise en compte des femmes et des filles en Afrique. Bien que les femmes et les filles soient grandement touchées par les impacts des conflits, elles sont sous-représentées dans les processus politiques, de négociation et de prise de décision. »
Ergogie Tesfaye, Ministre des Femmes et des Affaires sociales – Ethiopie
Au sein de l’Union africaine, la question de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes reste une préoccupation centrale. Monique Nsanzabaganwa, la vice-présidente de l’Union africaine, l’a rappelé lors de son discours au 6e Comité technique spécialisé, en lançant un message aux femmes décideurs.
« Le message que je vous adresse aujourd’hui en tant que ministre en charge des affaires féminines est que nous devons agir maintenant. Ce n’est pas le temps des affaires et ça ne l’a jamais été. Pour construire mieux et autrement, nous allons devoir mettre les femmes et les filles au centre de toutes les préoccupations et de tous les défis qui les concernent. »
Monique Nsanzabaganwa, Vice-présidente de l’Union africaine – Rwanda
Faire progresser l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes en Afrique est l’ambition du Comité technique spécialisé sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes. Le CTS dirige, entre autres, la formulation de décisions, le plaidoyer pour la ratification, la mise en œuvre et la domestication des instruments juridiques et politiques de l’Union africaine.