Rendez-vous incontournable des patrons de banques d’Afrique, le Forum d’Eté du Club des dirigeants de Banques et Etablissements de Crédits d’Afrique, s’est tenu du 24 au 26 juin à Antananarivo, à Madagascar. Cette plateforme s’impose comme la principale opportunité d’échanges et de réflexion des acteurs du secteur bancaire et financier africain. Le thème de cette édition était « La gestion des emprunts publics en Afrique : défis et solutions apportés par les banques et les banques centrales », à l’heure où la dette publique africaine s’envole.
La dette publique freine le développement en Afrique.
La sonnette d’alarme a été une nouvelle fois tirée par les dirigeants bancaires africains, qui étaient réunis du 24 au 26 juin à Antananarivo. La capitale malgache accueillait le Forum d’été du club des dirigeants de banques et établissements financiers d’Afrique sur le thème « La gestion des emprunts publics en Afrique : défis et solutions apportés par les banques et les banques centrales ». Un sujet majeur, au vu des chiffres. En l’espace de 14 ans, la dette publique africaine est passée de 38,4% du PIB en 2010, à 67,5% du PIB en 2024. Un niveau d’endettement que la grande île a su gérer
Depuis que Madagascar a contracté des dettes, quelque soit la source de la dette nous, étant donné que la dette fait quand même augmenter le PIB, parce que le niveau d’entêtement, c’est vraiment le rapport entre le PIB et la dette. Si le PIB augmente, c’est-à-dire une création de valeur, une création de production, l’endettement reste modéré.
AIVO ANDRIANARIVELO, Gouverneur de la banque centrale – Madagascar
Le service de la dette coûte cher à l’Afrique. Il est passé de 61 milliards de dollars en 2010, à 163 milliards en 2024. Actuellement, 25 pays africains sont déjà surendettés ou présentent un risque élevé de le devenir. Et pour six d’entre eux, les paiements d’intérêts représentent plus de 25% des revenus publics. D’où la nécessité d’insister sur l’utilisation rationnelle et efficiente des ressources empruntées.
L’objectif de ce forum d’été qui regroupe toutes les têtes pensantes des banques et établissements financiers d’Afrique a pour objectif final, en accord avec la banque centrale et le gouvernement, c’est de trouver des nouveaux instruments des instruments Financiers qui puissent faciliter l’endettement et le remboursement de la dette. Parce qu’aujourd’hui la dette malgache n’est pas aussi alarmante.
NGUETO TIRAINA YAMBAYE, Président Club des dirigeants de banques – Tchad
Madagascar est considéré comme un pays à risque de surendettement modéré. L’objectif de la grande île est de maintenir une stabilité de la dette à moyen terme à moins de 60% du PIB.