Le 6 mai 2025, l’Alliance Démocratique (DA), principal parti d’opposition en Afrique du Sud, a saisi la justice pour contester la nouvelle loi sur l’équité en matière d’emploi, qui impose des quotas d’embauche de personnes non-blanches. Le parti juge la mesure anticonstitutionnelle, dénonçant une discrimination inversée et un excès de contrôle étatique.
L’Alliance Démocratique (DA), principale force d’opposition en Afrique du Sud, a déposé un recours en justice, mardi 6 mai 2025 pour contester la nouvelle loi sur l’équité en matière d’emploi, récemment mise en application. Cette législation impose aux entreprises des quotas précis pour l’embauche de personnes non-blanches, dans le but de corriger les inégalités héritées du régime de l’apartheid. Le parti juge le texte anticonstitutionnel, dénonçant une discrimination inversée et un contrôle étatique excessif, au détriment de la croissance et de l’investissement.
« L’Alliance démocratique affirme clairement que l’accès à l’emploi en Afrique du Sud doit être équitable pour tous, sans distinction de race ni de sexe. Chaque personne dans ce pays doit bénéficier des mêmes chances d’accéder à un emploi. »
Michael Bagraim, Porte-parole de l’Alliance démocratique pour l’emploi et le travail – Afrique du Sud
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir en Afrique du Sud et principal partenaire de coalition de la DA, a fermement condamné l’action en justice du parti. L’ANC accuse la DA de vouloir « préserver le statu quo économique hérité de l’apartheid » et de faire obstacle aux efforts de transformation mis en place par le gouvernement.
« L’Alliance démocratique croit fermement en la réparation, car c’est la seule façon d’obtenir une justice véritable et de tourner la page sur ce passé sombre. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est d’un accès équitable pour tous. »
Michael Bagraim, Porte-parole de l’Alliance démocratique pour l’emploi et le travail – Afrique du Sud
La question raciale reste un enjeu délicat en Afrique du Sud, où les inégalités dans le monde de l’entreprise perdurent plus de trente ans après la fin de l’apartheid. La loi amendée sur l’équité en matière d’emploi cherche à corriger ces déséquilibres. Mais ce texte révèle une nouvelle fracture au sein de la coalition d’unité nationale, déjà fragilisée par les précédentes oppositions de l’AD à une réforme de l’éducation portée par l’ANC et à l’augmentation de la TVA.