Dans un secteur de la santé publique déstabilisé par des coupes budgétaires, le manque de personnel et la législation controversée de l’Assurance Nationale de Santé, les robots chirurgicaux qui ont été utilisés pour effectuer plus de 600 interventions s dans deux hôpitaux publics du Cap sont des phares d’excellence qui offrent une lueur d’espoir que les autorités souhaitent étendre à l’ensemble du territoire.
L’utilisation de la chirurgie robotique qui a pris ses marques dans deux grands hôpitaux du Cap-Occidental est en passe de gagner l’ensemble du territoire sud-aricain. En effet, les équipes cliniques des hôpitaux Tygerberg et Groote Schuur ont pris en charge depuis 2022 plus de six cents patients grâce à cette technologie. Ces interventions étaient des chirurgies mini-invasives, notamment des opérations colorectales, des prostatectomies, des cystectomies (chirurgie d’ablation de la vessie) et des procédures gynécologiques pour traiter l’endométriose.
“Avec la chirurgie robotique, je peux certainement mieux voir. Il y a des patients spécifiques à qui je peux personnellement dire, oui, je peux faire votre intervention parce que maintenant je peux le faire de manière robotique alors qu’avant j’aurais dit que la procédure est possible mais avec un risque élevé de complications.”
Lamees Ras, Urogynécologue – Afrique du Sud
L’Afrique du Sud a de faibles densités de ressources de santé par rapport à sa charge de morbidité et par rapport aux pays comparables. Selon des estimations du gouvernement, en fin 2022, le ratio médecin/patient est d’environ 10,32 médecins pour 1 000 patients. Ainsi, pour les autorités, la chirurgie robotique offre des perspectives qui comblent le déficit de personnel médical.
“Pouvoir être chirurgien robotique et pouvoir faire ces opérations pour n’importe qui dans notre pays est un privilège.”
Lebo Maloi, Chirurgienne robotique – Afrique du Sud
À l’échelle mondiale, l’industrie de la robotique selon une analyse de GlobalData vaudra 568 milliards de dollars d’ici 2030. L’Afrique du Sud, confrontée à un ensemble de défis en matière de soins de santé, notamment un fardeau élevé de maladies infectieuses telles que le VIH/sida et la tuberculose, ainsi qu’une prévalence croissante de maladies non transmissibles comme le diabète et l’hypertension pourrait donc tirer profit de l’utilisation de cette technologie.