Sur le continent africain, 237 zones industrielles spéciales ont été créées dans 37 pays en vingt ans. La Zone de libre-échange continentale africaine se définit comme une véritable opportunité pour ces initiatives locales d’agglomération industrielle visant à augmenter le commerce intra-africain de 33% et réduire de 50% le déficit commercial du continent. Malgré des défis, l’accent est mis sur la digitalisation économique dont le marché représente 1,5 milliards de personnes. L’Afrique a vu ses exportations de solutions digitales augmenter de 91,54% en 2021. De plus, le continent pourrait devenir un champion mondial de l’industrie automobile avec une croissance potentielle de près de 40% d’ici 2027 pour atteindre 42 milliards de dollars.
Sur le continent africain, les zones industrielles spéciales se multiplient. En vingt ans, 237 infrastructures destinées à l’industrialisation ont été créées dans 37 pays. Considérés comme des moteurs de développement, ces espaces économiques renforcent la diversification économique des Etats dans lesquels ils sont installés. En effet, plus de 80% d’entre elles sont multisectorielles, elles accueillent des usines d’agroalimentaire, de produits pharmaceutiques ou encore de textile.
“Les zones de libre-échange qui ont lancé la prospérité dans le monde l’ont fait, non pas grâce au commerce de produits de faible valeur, mais grâce à la fabrication industrielle. Le continent a besoin de davantage de plates-formes de fabrication industrielle et cela ne pourra être réalisé que grâce à des investissements accrus dans les zones économiques spéciales”.
Akinwumi ADESINA, Président de la Banque africaine de développement – Nigéria
Les Etats africains dans leur majorité ont pris la mesure de l’agglomération des entreprises, dans le secteur primaire notamment. C’est dans cette dynamique que la Zone de libre-échange continentale africaine évolue. En 2024, 24 nouveaux pays envisagent de rejoindre sept autres, au sein de l’Initiative de Commerce Guidé de la ZLECAf. L’agenda 2063 de l’Union africaine vise à augmenter de 33 % le commerce intra-africain et réduire de 50 % le déficit commercial du continent, grâce à la transformation industrielle.
“Pour stimuler le commerce intra-africain, nous devons produire et nous pensons qu’il est vraiment important pour nous de faire de l’industrialisation, de la fabrication et de créer de la valeur ajoutée. Pour cela, nous pensons que les zones économiques spéciales sont un outil pour produire des biens que nous échangerons entre nous au sein de la ZLECAf”.
Ron OMAR OSMAN, Chef de la division Industrie, Innovation et Minéraux de l’Union africaine
Malgré les stratégies engagées, les hubs d’industrialisation peinent à émerger. En effet, des données officielles révèlent que les produits manufacturés représentent moins de 25% des exportations africaines contre 61% des importations. Pour inverser cette tendance, des experts préconisent d’accentuer l’impulsion de la digitalisation économique dont le marché représente 1,5 milliards de personnes.
“Nous devons commencer à considérer la technologie comme une industrie, au même titre que le pétrole, l’énergie et l’automobile. Je pense qu’il a été très tôt question de choisir et de s’assurer que ces grands projets menés par les gouvernements en matière de digitalisation soient effectivement réalisés par des entreprises africaines”.
Rebecca ENONCHONG, Entrepreneure – Cameroun
Les points forts de l’Afrique pour son industrialisation reposent sur l’innovation technologique. A titre d’exemple, le continent a vu ses exportations de solutions digitales augmenter de 91,54% en 2021. Par ailleurs, des experts expliquent que le continent africain pourrait devenir un champion mondial de l’industrie automobile. En effet, la croissance de ce secteur pourrait se situer à près de 40% d’ici 2027 pour atteindre 42 milliards de dollars.
