Le Cameroun et le Congo sont liés dans l’exécution de l’un projets intégrateurs les plus vastes de l’espace de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale, l’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba dont les réserves sont estimées à plus de 480 millions de tonnes. L’exploitation conjointe de ce projet minier qui a connu quelques contentieux depuis 2012, se poursuit grâce au leadership engagé des présidents camerounais Paul Biya et congolais, Denis Sassou Nguesso.
Entre le Cameroun et la République du Congo, le fer soude les liens d’intégration. Les deux pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale exploitent conjointement le gisement de fer de Mbalam-Nabeba situé à leur frontière commune. Ce projet structurant de l’objectif global “Émergence du Cameroun en 2035” porte sur la production annuelle de 35 millions de tonnes de fer sur 12 ans, avec la création de 11 000 emplois directs et indirects.
Le projet avance. Nous avons terminé la partie administrative des accords. Les deux États ont décidé de commencer les travaux d’infrastructure du côté camerounais, car c’est plus facile. Ensuite, nous commencerons les travaux miniers.
Pierre OBA, Ministre des Mines et de la Géologie – Congo
L’exploitation du gisement de fer de Mbalam-Nabeba a conduit à la construction d’une panoplie d’infrastructures économiques. Autour de ce plan, le Congo et le Cameroun sont reliés par 312 kmv de route sur le corridor Yaoundé-Brazzaville depuis 2020. Le 2 mars 2023, les deux pays ont signé un accord pour le lancement d’un projet de construction de 510 km de chemin de fer entre la ville portuaire de Kribi au sud du Cameroun et le district de Souanké au Nord du Congo, pour une valeur de 5400 milliards Fcfa.
Le Congo cherche un moyen économiquement viable d’évacuer les produits miniers. Kribi au Cameroun aura donc une clientèle de flux de matières et d’argent en provenance de ce corps qu’il souhaite absolument rentabiliser. Il est donc dans l’intérêt des deux parties d’avoir cette voie de communication et cette activité économique qui profite aux deux parties.
Al KITENGE, Économiste – RD Congo
Les réserves estimées du gisement de Mbalam-Nabeba sont chiffrées à plus de 480 millions de tonnes de minerai. Les caractéristiques du fer de Mbalam-Nabeba en font un produit de qualité supérieure de référence mondiale en la matière, selon des experts. Ce projet minier lancé en 2012 a connu de nombreux soubresauts auxquels les deux Etats ont toujours apporté des solutions diplomatiques, pilotées par les présidents Paul Biya du Cameroun et Denis Sassou Nguesso du Congo.
