Les industries créatives et culturelles représentent un vivier économique pour le continent africain. Malheureusement le secteur doit faire face à la perte de repères socio-culturels dont la conséquence directe est la sous valorisation des produits africains et donc un manque à gagner pour les créatifs locaux. La nécessité d’industrialiser la culture en Afrique s’impose pour permettre au continent de stimuler son développement par les revenu de l’industrie créatifs
Le continent africain souffre de la perte de ses repères traditionnels et culturels du fait de l’invasion et de la surconsommation des cultures étrangères. A l’origine, une population acculturée à cause du manque de promotion et de transmission de valeurs traditionnelles aux plus jeunes. Conséquence, les acteurs de l’industrie créative voient leurs produits, sous valorisés et même sous appréciés par les ressortissants africains même.
Ça part vraiment de la formation tout en bas, c’est vraiment un accompagnement parce que la culture fait partie de nos vies. Lorsqu’un enfant naît il y a de la musique, lors des anniversaires, mariages ou obsèques, il y a de la musique, de la danse… donc on baigne vraiment dans la culture.
Alain Bidjeck, Expert des industries culturelles africaines
Les acteurs de l’industrie créative africains peinent à approvisionner le marché de l’art et de la culture d’œuvres de qualité soit à cause d’une main d’œuvre insuffisante ou alors l’insuffisance de moyens technologiques pour favoriser des productions de qualité et à grande échelle. L’industrie créative est un vecteur économique indéniable dont les revenus sont évalués à 58 milliards de dollars avec des perspectives de 20 milliards supplémentaires. La nécessité d’industrialiser la culture en Afrique s’impose pour permettre au continent, avec son riche potentiel de stimuler significativement son développement.
Il faut donc qu’on le transforme pour en faire une industrie. Et pour que ce soit transformé, il y a la formation, la création d’entreprises, l’investissement. Parce qu’il faut que les investisseurs aussi mettent de l’argent dans les entreprises; il faut que l’Etat crée un cadre pour sécuriser les droits d’auteur, le statut d’artiste; pour qu’on reconnaisse que c’est un secteur à part entière à même de contribuer à l’économie et à l’impacte d’un pays dans sa visibilité à travers le monde.
Alain Bidjeck, Expert des industries culturelles africaines
Les industries culturelles et créatives sont les secteurs économiques qui connaissent la croissance la plus rapide au monde, avec un taux de croissance estimé à 7 %. Selon les experts, c’est l’un des secteurs économiques africains les plus stratégiques, avec la plus forte valeur ajoutée et une capacité d’absorption de main d’œuvre estimée à plus de 20 millions d’emplois.
