Selon la banque mondiale, en 2023, les envois de fonds des Africains établis à l’étranger ont connu une hausse de 1,9%, pour atteindre 54 milliards de dollars, à la faveur de fortes augmentations des flux vers le Mozambique (48,5%), le Rwanda (16,8%) et l’Éthiopie (16%). En effet, ces flux monétaires, envoyés par les migrants à leurs familles restées au pays, contribuent non seulement à améliorer les conditions de vie, mais également à stimuler l’économie locale.
Les transferts de fonds de l’étranger, souvent perçus comme une simple aide financière, jouent un rôle essentiel dans le développement rural en Afrique. Ces envois d’argent, effectués par des travailleurs migrants vers leurs familles restées au pays, contribuent non seulement à améliorer les conditions de vie, mais également à stimuler l’économie locale.
“ En Afrique subsaharienne 32% sont dans les zones urbaines et 68% dans les zones rurales, cette répartition de la population est payante. Cela nous aide à comprendre l’importance des envois de fonds vers les zones rurales. En regardant en 2021 l’Afrique subsaharienne a reçu 49 milliards de dollars de la diaspora sous forme d’envois de fonds et encore une fois c’est une statistique très importante.”
SIFUNDO CHIEF MOYO, Secrétaire général de l’Union panafricaine des postes –Zimbabwe
Selon la banque mondiale, les envois de fonds à destination de l’Afrique subsaharienne a connu une hausse de 1,9% en 2023, pour atteindre 54 milliards de dollars, à la faveur de fortes augmentations des flux vers le Mozambique (48,5%), le Rwanda (16,8%) et l’Éthiopie (16%). Les transferts d’argent à destination du Nigéria, qui représentent 38% de la totalité des envois de fonds vers la région, ont augmenté d’environ 2 %, tandis que deux autres grands pays destinataires, le Ghana et le Kenya, ont affiché des hausses estimées à 5,6% et 3,8%, respectivement.
“Le Kenya est l’un des pays d’Afrique qui bénéficie beaucoup des envois de la diaspora, notamment en termes d’investissements visant à amortir la sécurité sociale de leurs familles de retour au Kenya ou qu’ils travaillent c’est une source de revenu importante pour le développement.
Richard M. BOSIRE, Ambassadeur – Kenya
Malgré leur impact positif, les transferts de fonds ne sont pas sans défis. Les frais de transfert élevés, les obstacles réglementaires et la volatilité des taux de change peuvent réduire le montant net reçu par les bénéficiaires. Selon les experts, pour maximiser les bénéfices des transferts de fonds, il serait essentiel que les gouvernements africains et les institutions financières travaillent à la réduction des coûts de transfert et à l’amélioration des infrastructures financières.
“Nous reconnaissons le rôle essentiel des envois de fonds qui soutiennent des millions de familles en Afrique. Les chiffres sont clairs. Les envois de fonds sont vitaux pour plus de 200 millions de personnes sur le continent et les flux d’envois de fonds vers l’Afrique ont atteint 1,5 milliard d’euros.”
Cristina DUARTE, Conseillère spéciale des Nations Unies pour l’Afrique – Cap-Vert
Selon les observateurs, les transferts de fonds de l’étranger représentent un levier majeur pour le développement rural en Afrique. En soutenant les familles, en investissant dans l’agriculture et en stimulant l’économie locale, ces flux financiers contribuent à bâtir un avenir plus prospère pour les communautés rurales. Pour capitaliser sur ce potentiel, il est crucial d’adopter des politiques favorisant l’accès aux services financiers et la réduction des coûts de transfert.
