Le montant de l’enveloppe de financement des start-up en Afrique a augmenté de 5,4 % par rapport à 2021. Il s’agit d’un nouveau record après les performances de l’exercice 2021. Ces jeunes pousses ont ainsi mobilisé 5,3 milliards de dollars en financement.
Les start-up africaines n’en finissent plus de battre des records. Ces entreprises ont levé 5,3 milliards de dollars en 2022, en hausse de 5,4 % par rapport à 2021 d’après une étude de la plateforme Africa The big deal. Le Nigeria est le pays africain qui a attiré le plus de financements en 2022. Le Nigeria et le Kenya s’arrogent encore une fois la moitié des montants collectés, avec respectivement 28 et 17 start-up.
“ La forte levée de fonds observée du côté des start-up africaines, s’explique par le fait que les États africains ont travaillé à rendre les économies des pays du continent beaucoup plus business friendly, par exemple par la régulation du secteur privé s’est affiné. Egalement, on a vu les économies africaines devenir plus business friendly grâce à de nombreux programmes internationaux pour booster les entrepreneurs africains. En 2022 les États africains ont su compter sur l’épaule bienveillante des bailleurs de fonds dénommés Agence de coopération internationale qui ont pu proposer toute une myriade de programmation multinationaux.”
Georgina SIABA, Analyste financière
Pour le compte de l’année 2022, le montant levé se situe entre 1 et 5 millions de dollars pour 84 % des start-up. Toutefois, la dynamique de financement des start-up actives en Afrique a été ralentie au terme du troisième trimestre 2022. A cet effet, le seuil du milliard de dollars n’a pas été atteint pour la première fois depuis quatre trimestres.
“ La tendance haussière de lever le fond des start-up africaines a été cependant limité en 2022 par l’absence de la parité homme-femme. De facto, les Start-up détenues par des femmes n’ont pas suivi les courbes, puis le FMI prévoit un ralentissement des financement des start-up africaines en cette nouvelle année. Mon avis là-dessus est qu’on a déjà observé un ralentissement de la dynamique de financement depuis le 3e trimestre de 2022 et il n’est pas si sûr que l’Afrique puisse renouveler sa base d’investisseurs aussitôt après une belle performance l’année dernière.”
Georgina SIABA, Analyste financière
Selon les experts, les défis économiques allant du ralentissement de la croissance, à la dépréciation des devises pourraient nuire aux possibilités de financement des start-up du continent en 2023.
