Dans le but de s’inscrire dans sa vocation de soutien au développement économique et social de l’Afrique de l’Ouest, la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) a annoncé une nouvelle vague d’opérations d’ici la fin du premier semestre 2024. Il s’agit d’une assurance-crédit, d’une titrisation, d’une augmentation de capital et dette super subordonnée selon son président Serge Ekué.
3300 milliards de FCFA, c’est le budget qui devrait permettre à la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) de financer son nouveau plan stratégique en vue de mieux favoriser le développement économique en Afrique de l’Ouest. Assurance-crédit, titrisation, augmentation de capital et dette super subordonnée sont au cœur de cette stratégie de l’institution financière. La mise en œuvre de ces instruments financiers par la BOAD devrait lui permettre de renforcer ses capacités afin d’augmenter le financement des Etats de la sous-région de 50% à l’horizon 2025.
“ La multiplication de ses sources de financement est une stratégie payante pour la BOAD qui a besoin énormément d’argent pour sa couverture financière. L’intervention en développement nécessite effectivement une intervention de façon multisectoriel, c’est ce qui fait que la financière nécessaire pour tous ces paiements en couverture reste problématique par rapport à une seule entité.”
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
Dans le cadre sa nouvelle série d’opérations financières, la BOAD a porté à 11 % la part de son portefeuille de prêts assurés, soit un montant de 322 milliards de FCFA. Également, la banque envisage de lancer une nouvelle opération de titrisation de 500 milliards de FCFA au premier semestre 2024.
“ Il est évident que pour une banque en développement vers les pays africains qui ne sont pas aussi nantis et dont les problèmes de développement sont multiples, les dépôts et le capital ne pourront jamais suffire. Il faudra par rapport à l’ambition, par rapport aux objectifs fixés par la BOAD, aller emprunter de l’argent sur les marchés financiers, malheureusement, son taux concessionnaire risque d’être affecté, parce qu’on ne peut pas emprunter et prêter à ces États africains avec un taux concessionnaire sur le marché.”
Meissa BABOU, Économiste – Sénégal
En outre, la BOAD est à la recherche de 600 millions USD. Cette mobilisation de fonds vise à renforcer son capital qui doit augmenter de 1,5 milliard USD et à protéger son profil financier contre les chocs potentiels, préservant ainsi sa notation de crédit de qualité investment grade.