Consciente de l’incidence de l’insécurité alimentaire sur ses populations, la Communauté Économique et des Etats de l’Afrique de l’Ouest cherche des solutions, à l’occasion du 17ème Forum de la CEDEAO sur la nutrition qui s’est refermé le 21 avril 2023. Le bloc communautaire œuvre à atteindre la pleine implémentation de la Déclaration de Maputo qui recommande que 10% des budgets d’investissement des pays africains soient consacrés à la transformation agricole du continent.
278 millions de personnes sont exposées à la faim en Afrique. Présentant ce constat, lors du 17ème Forum de la CEDEAO sur la nutrition, le président de la Commission du bloc communautaire Omar Alieu Touray, a reconnu que l’Afrique de l’ouest et notamment le Sahel, sont particulièrement touchés par le phénomène. Dans cette région 40% de la population composée de ménages pauvres et ruraux souffre de retard de croissance, causé par la malnutrition.
En 2021, 57,3 millions de personnes étaient sous-alimentées, soit environ 14 % de notre population. De plus, environ 85% de la population n’a pas accès à une alimentation saine en raison du coût élevé des aliments de qualité.
Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO
L’Afrique de l’Ouest fait face à une importante inflation alimentaire. Des experts révèlent que les effets cumulés de l’inflation et des crises sécuritaire et sanitaire ont provoqué une hausse des prix des aliments de 40% par rapport aux moyennes observées ces cinq dernières années dans plusieurs pays du bloc communautaire. La CEDEAO, en respect de la déclaration de Maputo de juillet 2003, œuvre pour un financement durable du secteur agricole.
La Déclaration nous engage à travailler ensemble, et de concert avec d’autres partenaires, en vue d’améliorer de façon durable l’investissement dans le secteur agricole pour assurer la souveraineté alimentaire de notre continent.
Macky Sall, Président de la République
Dans l’espace CEDEAO, le Sénégal s’illustre comme un modèle dans l’implémentation de la Déclaration de Maputo. Alors que le texte indique qu’il faudrait que les pays africains consacrent 10% de leurs budgets nationaux à l’agriculture, la part des investissements agricoles dans le budget général d’investissement s’élève à 12% dans cet État ouest africain.