La Chine a annoncé l’annulation de la dette de plusieurs pays africains. L’annonce a été faite le 18 août dernier par le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi à l’occasion d’une réunion de coordination de la coopération sino-africaine. Le gouvernement chinois, qui a décidé tout simplement de les annuler, n’a donné aucune précision ni sur les montants, ni au sujet des pays concernés par cette annulation de dettes.
23 prêts accordés à 17 pays africains et arrivés à échéance à la fin de l’année 2021, sont purement et simplement annulés. Selon certaines sources, il s’agit d’importants montants estimés à des milliards de dollars. Premier créancier de l’Afrique, la Chine s’était déjà engagée, par le passé, à des opérations de restructuration de dettes, au Congo, en Angola ou encore dernièrement en Zambie.
La Chine a été humaniste à ce niveau ci c’est à dire au lieu de se retrouver comme certains pays occidentaux qui font qu’un pays rembourse une dette 15, 20 fois. Elle peut maintenant brandir autre chose qui va succister l’adhésion des États africains, un
Jean Marie Biada, Economiste
Sur le continent, ces créances totales sont évaluées à 150 milliards de dollars depuis le début des années 2000. La Chine a intensifié ces dernières années ses investissements sur le continent. Les Etats africains avaient lancé en 2020, en pleine pandémie de covid-19, un appel aux partenaires internationaux pour procéder à l’annulation de leurs dettes afin de permettre aux économies africaines de faire face à la crise économique créée par la pandémie.
La générosité de la Chine ne cache rien du tout à mon avis. La Chine ne fait que renforcer sa présence. Au lieu de se promener avec cette dette qui ne se rembourse pas, la Chine estime qu’elle doit tourner la page et aller de l’avant.
Jean Marie Biada, Economiste
Cette annulation de la dette par la Chine est une véritable bouffée d’oxygène pour les Etats africains. Cependant, le geste reste très modeste comparé aux investissements chinois globaux en Afrique. Jusqu’ici, le pays était l’un des plus gros créanciers du continent, notamment dans des pays comme Djibouti, la Guinée ou le Cameroun.