Le secteur minier devrait porter la croissance économique en zone CEMAC durant la période 2025-2027, d’après les projections de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). L’institution prévoit une croissance moyenne annuelle à 3,7% dans l’espace communautaire au cours de ladite période, contre une croissance à 3,6% attendue à fin 2024. La BEAC cite notamment cinq projets d’exploitation du minerai de fer en cours au Gabon et au Cameroun comme moteur de la croissance économique attendue dans la CEMAC entre 2025 et 2027.
Entre 2025 et 2027, le dynamisme du secteur minier devrait porter la croissance économique dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), selon les perspectives de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC). L’institution projette une croissance moyenne annuelle se chiffrant à 3,7% dans la CEMAC au cours de la période sous revue, grâce à l’exploitation de vastes ressources minières telles que le fer, le manganèse, la bauxite, le cuivre, le coltan et le nickel. Ces prévisions représentent une progression par rapport à une croissance économique à 3,6% attendue dans la zone communautaire à la fin de 2024.
“Avec l’annonce de ces bonnes perspectives économiques, il va falloir qu’on tire les leçons du passé avec une meilleure gestion, une gestion rationnelle de ces ressources afin qu’elles contribuent au développement qualitatif et quantitatif en termes d’infrastructures de base dans les États concernés, notamment et que cela profite à l’intégration économique sous-régionale.”
Alphonse NDONGO, Économiste – Congo
La croissance économique en zone CEMAC sur la période 2025-2027 sera soutenue par cinq projets d’exploitation du minerai de fer en cours au Gabon et au Cameroun notamment, selon la BEAC. Il s’agit des projets d’exploitation des gisements de fer de Lobé à Kribi, Grand Zambi et Mbalam au Cameroun, ainsi que les gisements de fer de Belinga et de Baniaka au Gabon, qui devraient entrer en production d’ici fin 2024. La BEAC note également d’importants projets gaziers en vue au Congo, au Cameroun et au Gabon, avec la stratégie de diversification des fournisseurs de gaz entamée par l’Europe.
“Il ne faut pas oublier le volet de l’employabilité des jeunes, mais aussi la relance de l’agriculture pour davantage réduire, à une portion congrue, la dépendance vis-à-vis de l’extérieur en termes d’importation des produits de première nécessité.”
Alphonse NDONGO, Économiste – Congo
Face aux chocs économiques externes, les pays de la CEMAC souhaitent tirer profit de leur potentiel minier pour assurer leur croissance économique à moyen et long terme. En plus des recettes fiscales supplémentaires, le dynamisme économique visé par cette option se traduit par la création de nouvelles entreprises, le développement d’activités secondaires autour du secteur minier et des opportunités qu’offrent les infrastructures dédiées à ce secteur.
