Afrique : la dette estimée 1 860 milliards d’euros en 2024

165 organisations critiquent l’Afrique du Sud pour le manque de progrès sur la soutenabilité de la dette du G20, exigeant des réformes et un allègement de la dette, y compris la vente d’or du FMI, car les coûts d’emprunt élevés entravent le développement et l’action climatique.

Alors que l’Afrique du Sud assume la présidence du G20, 165 organisations de la société civile ont exprimé leurs inquiétudes concernant l’inefficacité de la gestion de la dette mondiale. Elles dénoncent l’absence de progrès concernant la viabilité de la dette et appellent à des réformes urgentes pour alléger le fardeau des pays en développement. Parmi leurs propositions, la cession d’une partie des réserves d’or du FMI, afin de soulager les économies fragiles, est mise en avant comme une solution essentielle pour contrer les coûts d’emprunt prohibitifs, qui ralentissent le développement et exacerbent les défis liés au changement climatique.

“Malgré les avancées du cadre commun du G20, les dispositifs de gestion de la dette demeurent insuffisants face aux défis actuels. Les processus de restructuration sont souvent trop lents et limités, laissant les pays en développement dans une situation d’endettement insoutenable. De plus, le partage des charges entre créanciers publics et privés est déséquilibré.

Idiatou BALDE, ÉconomisteGuinée

La situation est particulièrement alarmante pour l’Afrique, où la dette publique a atteint 1 860 milliards d’euros en 2024, soit une augmentation spectaculaire du rapport dette/PIB de 44,4 % à 66,7 % en moins de dix ans. Selon le FMI, 22 pays africains sont actuellement en situation de surendettement, forçant le continent à revoir ses priorités économiques et sociales. En 2024, les pays africains ont consacré près de 90 milliards de dollars au service de la dette, un montant presque deux fois supérieur à l’aide étrangère reçue et supérieur aux budgets de santé et d’éducation combinés de plusieurs nations.

“Par ailleurs, les coûts d’emprunts élevés et les taux d’intérêt excessifs freinent les investissements essentiels comme la santé et le climat. C’est pourquoi de nombreuses organisations réclament des solutions plus ambitieuses comme une annulation des dettes illégitimes et une réforme du système financier international.”

Idiatou BALDE, ÉconomisteGuinée

Lors des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale à Washington le 12 octobre 2025, plusieurs organisations ont appelé le président sud-africain Cyril Ramaphosa à annuler les dettes jugées « insoutenables et illégitimes ». Elles réclament une réaffectation des ressources vers des secteurs cruciaux tels que l’éducation, la santé, et la lutte contre le changement climatique. Des réformes structurelles sont également proposées, telles que la création d’une agence africaine de notation de crédit et la formation d’un Club des emprunteurs africains pour défendre les intérêts du continent face aux créanciers internationaux.

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