La fintech est présentée comme le nouvel enjeu du développement de l’économie en Afrique. Selon les experts, l’expansion des sociétés à fort potentiel fournissant des services innovants dans le secteur financier fait du continent le nouvel eldorado des investisseurs. Le chiffre d’affaires cumulé des sociétés de fintech africaines devrait atteindre 30,3 milliards de dollars, d’ici 2025.
Le développement de la finance numérique va grandissant sur le continent Africain. Plus développée en Afrique de l’Est, la FinTech se pose comme un véritable vecteur de développement du secteur bancaire. Selon les experts, l’Afrique serait le nouvel eldorado des investisseurs, car la FinTech est en plein essor sur le continent. Dans un contexte où la majorité de la population africaine demeure sous-bancarisée, la fintech permet notamment de combler le gap en facilitant l’accès aux services bancaires.
En Afrique, on sait qu’il y a un certain nombre de problématiques liées à l’accès à la finance. Entre autres, on a une bonne partie de la population, notamment les jeunes, les femmes et les personnes des zones rurales qui n’ont pas vraiment accès à la finance. Quand on dit qu’ils n’ont pas accès à la finance, c’est qu’ils n’ont souvent pas de comptes bancaires, qu’ils n’ont pas accès au crédit, ou simplement des comptes pour faire de l’épargne de leurs activités quotidiennes. Ce que la fintech peut apporter, c’est la technologie à côté de ces populations. Là où par exemple vous n’avez pas de guichets bancaires ou d’institution bancaire proche des gens, avec les technologies ça devient bien plus facile.
Issouf Soumaré, Expert en finance
La floraison des PME en Afrique rencontre comme obstacle majeur l’accès aux financements. Le crédit bancaire ne représente que 10 % du financement total des microentreprises et des PME en Afrique francophone. Selon l’Union africaine, les fintechs permettent de répondre aux attentes des PME et constituent de nouveaux vecteurs facilitateurs de financement en Afrique.
Les PME sont les plus grandes créatrices d’emploi ; là, on parle des petites, moyennes, et même les microentreprises. Malheureusement, parmi les problèmes qu’elles rencontrent, il y a l’accès au financement et donc les fintech peuvent également faire partie de la solution ; entre autres par le financement par le peer-to-peer lending ou encore le crowdfunding ou directement ceux qui veulent prêter des fonds ou emprunter ; les technologies permettent de les mettre directement en confrontation.
Issouf Soumaré, Expert en finance
Selon un rapport du cabinet de conseil en stratégie McKinsey & Co, le chiffre d’affaires cumulé des sociétés de fintech africaines devrait atteindre 30,3 milliards de dollars, d’ici 2025, soit huit fois plus qu’en 2020 (3,8 milliards de dollars), grâce notamment à l’amélioration de l’accès à Internet et au faible taux de bancarisation sur le continent.