La production de gaz naturel en Afrique devrait doubler pour atteindre 585 milliards de m3 d’ici 2050, contre 260 milliards de m3 en 2021, soit un bond de 125%. Selon un rapport publié par le Forum des pays exportateurs de gaz, la part de l’Afrique dans la production mondiale de gaz naturel devrait atteindre plus de 11% en 2050, contre 6% en 2021. L’essentiel de la production du continent sera consommé localement, en raison d’une forte demande tirée par l’accélération de la croissance économique et l’augmentation de la population urbaine.
Une forte demande tirée par l’accélération de la croissance économique et l’urbanisation galopante devrait stimuler considérablement la production de gaz naturel en Afrique au cours des prochaines années. D’après un rapport publié le 29 janvier 2023 par le Forum des pays exportateurs de gaz, l’Afrique sera la seule région au monde où la production de gaz naturel devrait plus que doubler d’ici 2050. Sur le continent, la production est attendue à 585 milliards de m3 d’ici 2050, contre 260 milliards de m3 en 2021.
Si l’essentiel du gaz produit en Afrique est consommé localement, il aura un impact décisif sur la croissance économique du continent et puis moins de dépendance de l’extérieur. Je crois que le continent africain en a besoin, plus besoin d’exporter des matières brutes pour reconsommer des matières déjà transformées.
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie
La hausse prévue de 125% de la production de gaz naturel en Afrique représente une croissance annuelle moyenne de 2,8%. Par ailleurs, la part de l’Afrique dans la production mondiale de ce combustible fossile passera d’environ 6% en 2021 à plus de 11% en 2050, tandis que la part de l’Amérique du Nord, premier producteur mondial de gaz, dans la production mondiale de gaz naturel devrait baisser à 26% en 2050, contre 28% en 2021. La part de l’Europe, quant à elle, s’établira à seulement 2%, indique ce rapport.
L’Afrique doit pouvoir s’assumer et puis transformer les matières premières sur place pour une consommation africaine et moins de dépendance de l’extérieur. Ce qui se passe à l’international, le conflit entre l’Ukraine et la Russie, montre que l’Afrique doit prendre son indépendance, elle doit prendre à bras-le-corps son développement économique. Il en va de notre crédibilité, de notre vision pour les décennies à venir pour un continent plus fort et plus dynamique dans le concert des nations.
Hamidine Moctar KANE, Docteur en Économie
Les chiffres montrent également que la demande africaine de gaz naturel devrait augmenter de 152% pour atteindre 415 milliards de m3 en 2050. Les investissements dans les étapes allant de l’exploration préliminaire jusqu’à l’extraction des ressources gazières devraient atteindre 9700 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici 2050 et sur ce montant, l’Afrique devrait attirer des investissements estimés à 1700 milliards de dollars.