Afrique : l’AES appelle à une réforme urgente des institutions internationales

Le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga a dénoncé à la tribune de l’ONU ce 26 septembre, les ingérences étrangères dans le cadre de la lutte contre le terrorisme au sahel et présenté une nouvelle vision pour la justice et la sécurité dans la région. L’AES appelle aussi à une réforme urgente des institutions internationales.

Le 26 septembre 2025, à New York, à la tribune de la 80ème Assemblée générale des Nations Unies, le Premier ministre malien Abdoulaye Maïga prenant la parole au nom de la Confédération des États du Sahel (AES), a souligné la montée en puissance de la coopération militaire entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso pour lutter efficacement contre le terrorisme.  Abdoulaye Maïga a également réitéré l’engagement de l’AES à coopérer avec des institutions multilatérales dans le respect de sa souveraineté.  

Il est grand temps que la conscience mondiale se réveille et que les institutions internationales prennent leur part de responsabilité en répondant véritablement aux cris de détresse des peuples opprimés qui revendiquent leur souveraineté. La Confédération AES réitère son engagement à coopérer avec l’ensemble des États, des organisations régionales et internationales, ainsi que des partenaires qui respectent sa souveraineté, ses choix politiques souverains, ses priorités en matière sécuritaire de lutte contre le terrorisme, et de développement économique et social, dans le cadre d’un partenariat gagnant. ” 

Abdoulaye Maïga, Premier ministre Mali 

Accusant la France, l’Ukraine et l’Algérie de soutenir, directement ou indirectement, des groupes armés dans le Sahel, le Premier ministre malien a condamné la récente destruction d’un drone malien par l’Algérie, qu’il qualifie d’agression et de preuve de complicité avec les groupes terroristes. Abdoulaye Maïga est également revenu sur le retrait immédiat des trois pays membres de l’AES de la Cour pénale internationale (CPI), décision, qui selon lui, traduit une profonde défiance envers une institution qu’ils jugent instrumentalisée politiquement et appliquant une justice à deux vitesses. 

“Les chefs d’État de la Confédération AES se sont retirés avec effet immédiat du statut de Rome de la Cour pénale internationale le 22 septembre 2025. À ce retrait s’ajoute leur volonté de privilégier dorénavant des mécanismes endogènes de justice en adéquation avec leurs valeurs sociétales et dans l’intérêt du peuple de l’AES. ” 

Abdoulaye Maïga, Premier ministre Mali 

Tout comme ses prédécesseurs, Abdoulaye Maïga plaide pour une réforme du système multilatéral, demandant pour l’Afrique deux sièges permanents et cinq non permanents au Conseil de sécurité de l’ONU, dénonçant le « deux poids, deux mesures » dans l’application du droit international et appelant à un multilatéralisme juste. 


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