Le développement de l’économie bleue dans les pays insulaires et côtiers est l’une des préoccupations majeures des dirigeants africains. Plus de 120 représentants de 30 délégations dont l’Afrique du Sud, le Kenya, Madagascar ou encore le Cap Vert et la Guinée-Bissau sont réunis à Moroni du 12 au 14 juin 2023 pour une conférence de haut niveau sur l’économie bleue et l’action climatique. Cette conférence de trois jours vise à explorer les opportunités et les défis des États côtiers et insulaires concernant la gestion du réchauffement climatique.
C’était l’un des axes prioritaires du programme d’action du président Azali Assoumani a la tête de l’Union africaine: le développement de l’économie bleue, les actions en faveur du climat et la défense des intérêts des États insulaires. Une conférence ministérielle de trois jours sur l’initiative de la Grande Muraille bleue, s’est ouverte le 12 juin 2023 à Moroni aux Comores. Objectif, mener des réflexions pour mettre sur pied des mécanismes durables qui vont permettre de stimuler la croissance économique des Etats insulaires à travers le développement durable de l’économie bleue tout en assurant la protection de la biodiversité dans la région ouest de l’océan Indien, afin de parvenir à inverser la courbe de perte de la biodiversité d’ici 2030.
La conclusion de ces travaux devra être un outil que je voudrai pouvoir défendre sur le plan régional, continental et international d’autant plus qu’en septembre on aura au Kenya, des assises sur l’économie bleue, à la COP 28 on va en parler. L’économie bleu c’est l’avenir de tout le monde, nous on a mis du temps pour s’en rendre compte qu’on dépend de la mer, et donc comment gérer la mer, capitaliser ce potentiel c’est ça l’objectif.
Azali Assoumani, Président de l’union des comores et président de l’Union africaine
L’Afrique compte 38 États côtiers et insulaires et un littoral de plus de 47 000 km, ce qui représente une énorme opportunité pour le continent de développer les secteurs typiquement associés à l’économie bleue. Sur le continent, 48 millions de personnes sont employées dans les différents secteurs de l’économie bleue, selon l’Union Africaine. Figure de proue de l’économie bleue africaine, la pêche génère chaque année plus de 24 milliards USD, soit 1,26 % du PIB de l’ensemble des pays africains. Pour dynamiser l’économie bleue, les experts appellent à davantage d’investissements dans le secteur et à la formation des acteurs.
Aujourd’hui les Comores, c’est un pays qui a beaucoup de ressources marines inexploitées. Les recommandations qui seront issues de la déclaration de Moroni, va permettre de mobiliser des investisseurs dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture faisant que le Comores bénéficient de revenus en exportant ses produits vers les pays continentaux.
Said Salim, Directeur général de l’ Agence Nationale des Affaires Maritimes
Organisé par le gouvernement des Comores en partenariat avec la commission économique des nations unies pour l’Afrique (ECA), cet rendez-vous économique de haut niveau a réuni des experts et représentants de 12 pa