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Afrique : le GAFI dénonce des connexions financières entre le Front Polisario et le Hezbollah

L’Afrique est de nouveau indéxé dans le rapport sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme à travers le rapport du GAFI,  le Groupe d’action financière, et plusieurs organismes de référence. Les mouvements de fonds entre le front Polisario et le Hezbollah rattaché à l’Iran ont pris une importance significative lors de la dernière décennie. D’après les experts du GAFI, organisme intergouvernemental international de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, la liaison financière entre le Front Polisario et le Hezbollah a pris une dimension plus internationale et s’étend désormais de l’Iran à l’Afrique.

Si le Royaume du Maroc peut se réjouir d’avoir été sorti en février 2023 de la liste « grise » du GAFI, le continent africain se découvre un autre danger lié aux financements du terrorisme à travers le rapport du Groupe d’action financière et des organismes satellite de lutte contre le financement du terrorisme. La liaison financière entre le Front Polisario et le Hezbollah a pris une dimension plus internationale et s’étend désormais de l’Iran à l’Afrique, de l’Europe à l’Amérique, le réseau financier Front Polisario – Hezbollah est devenu dense et sophistiqué. 

“Les réseaux de financement du Front Polisario ont des liens avec le Hezbollah qui est l’organisation chiite libanaise. Ce lien se lie et se découvre à travers des comptes bancaires en Irlande, en Espagne et même aux Etats-Unis. On constate qu’il y a, à travers le rapport du GIABA et du GAFI, des sources de blanchiment d’argent à travers les données de la US Drug Enforcement Administration et d’autres organismes fédéraux de répression criminelle. Elles ont éventé un système de blanchiment de capitaux par le biais du système financier des Etats-Unis et du marché des automobiles américaines usagées. Qu’est-ce qui s’est passé ? Les membres et les partisans du Hezbollah étaient impliqués à divers moments dans les stratagèmes de blanchiment des capitaux, c’est-à-dire que ces derniers facilitaient la contrebande d’espèces y compris le produit de la vente de véhicules d’occasion importées des Etats-Unis et des stupéfiants à partir de l’Afrique de l’Ouest vers le Liban.”

Daouda Émile OUEDRAOGO, Analyste politiqueBurkina Faso

A travers la technique dite du Hawala, les enquêteurs ont décelé plusieurs mouvements dans des comptes en banque ouverts dans des institutions de référence par lesquels transitent des flux financiers importants dans les différentes devises. De l’Espagne, un des pays piliers de ces transactions dans l’Union Européenne, ces mouvements de fonds qui utilisent aussi des systèmes de cartes prépayés et de monnaies électroniques irriguent de nombreuses économies et réseaux financiers dont deux liées au front Polisario. 

“Les intervenants, les intermédiaires entre les groupes terroristes qui font des otages et ceux qui payent les rançons sont connus des banques européennes d’où les transactions se font. Donc si on veut vraiment lutter contre le terrorisme et la première source de financement du terrorisme qui est le paiement de rançon, il faut d’abord travailler à détruire ce système bancaire qui a des complicités dans les banques européennes. On ne peut pas vouloir une chose et son contraire. Alors qu’on parle de la Syrie, qu’on parle du Front Polisario, qu’on parle de l’Iran c’est bien mais en retour aussi, qu’on parle des banques par lesquelles les financements passent pour atterrir dans le paiement des rançons. Si on bouche ces trous, je pense qu’on aura gagné dans la lutte contre le terrorisme.”

Daouda Émile OUEDRAOGO, Analyste politique, Burkina Faso

Ce lien entre le Front Polisario et le mouvement Hezbollah semble profiter à l’ensemble des acteurs du terrorisme dans le Sahel dont la recrudescence des activités depuis 2019 ébranle la stabilité politique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Du Mali au Burkina, du Niger en Côte d’Ivoire, du Nigéria au Togo, les gouvernements cherchent la parade pour désormais limiter l’impact financier du financement du terrorisme dont les actes ont causé plusieurs milliers de victimes. D’après les données du Centre d’études stratégiques de l’Afrique, les décès imputables à divers groupes terroristes et islamistes sont aujourd’hui concentrés dans le Sahel plus que toute autre autre région. En 2022, la Cedeao recensait en Afrique de l’Ouest 134 081 déplacements forcés et 5 618 866 déplacés internes du fait de l’insécurité, des conflits et autres calamités naturelles. Les décès attribués aux terroristes à travers les différentes sous-régions du continent sont passés de 12 920 en 2021 à 19 109 en 2022, soit plus que le pic de 18 850 décès atteint en 2015 quand Boko Haram était à son apogée dans le bassin du Lac Tchad. 

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