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Afrique : le lait importé vendu jusqu’à 50% moins cher que le lait local

Les organisations d’éleveurs ouest-africains se sont réunies vendredi 16 février 2024 à Thiès, au Sénégal, pour finaliser une stratégie de plaidoyer visant à protéger l’industrie laitière locale face à ce qui est considéré comme une concurrence déloyale du lait en poudre importé. Le lait produit par les éleveurs ouest-africains est concurrencé par des poudres de lait dégraissées, puis ré-engraissées, qui sont importées et à moindre coût. Les organisations pastorales entendent rencontrer les autorités publiques et les organisations communautaires pour peser sur le processus d’augmentation du Tarif Extérieur Commun initié par la CEDEAO, la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, en vue de rendre leurs produits plus compétitifs .

Au Sénégal, des organisations d’éleveurs ouest-africains se sont réunis le 16 février, à Thiès, pour peaufiner une stratégie de plaidoyer. Cette réunion avait pour objectif de protéger la filière laitière locale, confrontée à une concurrence jugée déloyale des poudres de lait importées à moindre coût. Au cours de cette rencontre, les organisations pastorales ont mis en place un cadre destiné à mener un plaidoyer efficace pour défendre les intérêts des éleveurs et préserver la production laitière régionale. Cette initiative démontre l’engagement et la détermination des éleveurs ouest-africains à faire face aux défis actuels et à assurer un avenir durable pour leur industrie.

“Nous allons mettre en place une stratégie qui nous permettra d’ici la fin de l’année de mener beaucoup de campagnes de sensibilisation et de plaidoyer auprès des décideurs et consommateurs pour la consommation du lait local au profit de nos populations.(… ) c’est le situation avec le lait en poudre, parce qu’il est importé, il est faiblement taxé et donc le coût est bas par rapport à nos productions. Ce qui lèse nos éleveurs qui ne bénéficient pas de la manne qu’offre le marché laitier. “

Aliou Samba Ba, Président du Réseau Billital Maroobé – Sénégal 

Par ailleurs, l’Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et dans les savanes ( APESS ), une organisation de droit burkinabé, a déclaré que le Tarif extérieur commun (TEC) imposé par la CEDEAO n’assure pas la protection de l’industrie laitière locale. Ces produits importés sont vendus à des prix jusqu’à 30, voire 50 % moins chers que le lait produit localement, ce qui entrave le développement d’une industrie laitière locale forte et durable .

“Le tarif extérieur commun (TEC) de la Cedeao ne protège pas la filière lait local. En ce sens que les importations de poudre de lait passent dans la  bande de 5% de taxation. Qu’est ce que les industriels font?  ils amènent du lait en poudre en vrac et le reconditionnent sur le territoire africain dans des petits sachets. Donc ça passe sans grande taxe au niveau de la douane, vraiment ça déstructure la filière locale. “

Hindatou Amadou, Responsable plaidoyer, Association pour la promotion de l’élevage au Sahel et en savaneBurkina Faso

La filière lait local est essentielle pour la survie de plus de 48 millions de producteurs et la création de milliers d’emplois, notamment pour les jeunes et les femmes dans la région. Au Sénégal, le plan d’action lait du gouvernement envisage une production additionnelle de 132,3 millions de litres de lait frais local d’ici 2025, créant ainsi 35 000 emplois.

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