30 milliards de dollars : c’est la valeur estimée du marché automobile africain. Un secteur en pleine effervescence, porté par une croissance de plus de 6 % par an. À l’IATF 2025, au-delà des modèles exposés, l’accent est mis sur l’innovation : véhicules adaptés aux réalités africaines, robustes, économiques, mais aussi électriques et hybrides pour accompagner la transition énergétique. Un rendez-vous stratégique qui révèle les ambitions du continent à s’imposer comme un acteur incontournable de l’automobile.
C’est un rendez-vous qui place l’Afrique sur la ligne de départ de la compétition mondiale dans l’automobile. Le Salon africain de l’automobile ouvre ses portes ce 05 septembre à Alger, en marge de l’IATF 2025. Un salon inédit, vitrine du savoir-faire des constructeurs du continent et de leurs partenaires internationaux implantés localement. De Fiat Algérie à Chery, en passant par Exeed, les exposants veulent montrer que l’Afrique n’est plus seulement un marché, mais un véritable acteur de l’industrie automobile mondiale.
« Notre objectif aujourd’hui, le salon de l’IATF, c’est l’exclusivité d’exporter aux sept pays de l’Afrique. C’est une exclusivité pour Chery-Algérie et pour Chery internationale. »
Khamsa Boutitaou, Directrice de commerciale de Chery Automobile – Algérie
L’innovation est au cœur de ce premier Salon, avec des véhicules adaptés aux réalités africaines : robustes, accessibles, mais aussi électriques et hybrides. Selon l’Africa Electric Mobility Alliance, l’Afrique compte déjà près de 30 000 véhicules électriques. Et d’après Statista, ce marché pourrait dépasser les 310 millions de dollars d’ici 2029. Le Ghana, le Maroc et l’Afrique du Sud figurent parmi les pays les plus avancés, selon The Nation et l’Ethiopian Business Review. Un signe clair : l’automobile africaine accélère sa transition vers le vert.
On se positionne aujourd’hui comme un partenaire des sociétés africaines pour les aider à faire leur transition énergétique. Comment ? A travers des véhicules utilitaires à 3 roues et 100% électriques. En fait, on a choisi la niche corporate parce que d’après notre vision, c’est la seule porte pour encourager le continent africain à opter pour l’électrique.
Rami MELIANI, Directeur général de HYACINTH Automotive – Tunisie
En accueillant ce rendez-vous continental, l’Algérie envoie un signal fort : celui de son ambition de devenir un hub industriel et logistique majeur en Afrique, capable d’attirer capitaux et technologies. Un salon, une vision : celle d’une Afrique qui construit, innove et roule vers son intégration économique. Et à partir d’aujourd’hui, Alger en est le point de départ.