Les experts des questions climatiques insistent sur la nécessité de préserver les forêts, moyen le plus efficace de prévenir l’avancée du réchauffement climatique. La préservation des forêts africaines passe par le développement de stratégies parmi lesquelles le développement du marché carbone qui permettrait au continent de mobiliser plus de 6 milliards de dollars annuellement pour son progrès économique.
La lutte contre les changements climatiques est conditionnée par la protection des forêts. Les forêts du bassin du Congo, qualifiées de poumon de la planète, permettent de décarboniser l’atmosphère d’environ 1,1 milliard de tonnes de carbone annuellement. L’une des stratégies pour leur préservation, c’est le marché carbone, qui permettrait de mobiliser plus de 6 milliards de dollars par an.
Si nous voulons aller vers une transition énergétique, il nous faut avoir des ressources. Nous sommes des bons élèves de l’atténuation. Nous avons des populations à qui il faille donner une économie circulaire alternative pour pouvoir concilier le développement inclusif et la conservation de notre habitat qu’est la nature. Donc aujourd’hui à travers les crédits carbones, nous voulons parler des crédit carbones souverains, en conformité avec l’accord de Paris, et non des crédits carbones volontaire.
Arlette Soudan-Nonault, Ministre de l’Environnement et du Développement durable–Congo
La préservation des forêts est au cœur des préoccupations climatiques des politiques mondiales. De nombreuses économies africaines sont dépendantes de l’exportation des forêts. Pour Christian Ruck, Facilitateur du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC), la protection des services écologiques des forêts passe par le développement économique inclusif.
Nous ne pouvons pas atteindre nos objectifs climatiques sans les trois derniers poumons de la planète. cela est clair. Nous devons, en tant que communauté internationale, trouver des moyens pour pouvoir conserver les fonctions des forêts: climat, eau, biodiversité et de l’autre côté, trouver des modèles qui nous permettent de mettre sur pied le développement économique pour tous mais bien sûr dans le bassin du Congo.
Christian Ruck, Facilitateur du Partenariat pour les forêts du bassin du Congo–Allemagne
La mobilisation des financements pour une préservation et une exploitation durable des forêts est un impératif. Une enveloppe de 100 millions d’euros a été promise par la France, au One Forest Summit tenu à Libreville les 1er et 2 mars 2023, pour accélérer la mise en place de stratégies de protection des réserves de carbone.