La première Conférence internationale dédiée aux victimes africaines du terrorisme se tiendra les 2 et 3 décembre 2025 à Rabat, capitale du Maroc. Organisée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, avec l’appui du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme (UNOCT), cette rencontre constitue une initiative inédite. Son objectif est de placer les victimes africaines au centre des débats stratégiques sur la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. »
Face à la progression alarmante du terrorisme en Afrique subsaharienne, où se concentrent près de 60 % des meurtres liés à l’extrémisme violent selon les Nations unies, le Maroc a lancé un appel fort en direction du continent. À Rabat, les 2 et 3 décembre 2025, la première Conférence internationale dédiée aux victimes africaines du terrorisme a marqué une étape inédite. Ses travaux ont abouti à l’adoption de la Déclaration de Rabat, véritable plaidoyer pour replacer les victimes au centre des politiques de lutte contre le terrorisme.
Le terrorisme en Afrique ne se résume ni aux chiffres ni aux rapports : au-delà de la crise sécuritaire, il engendre des drames collectifs qui marquent durablement les consciences et dépassent largement les pertes matérielles.
Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères du Maroc
Ce document stratégique promeut une approche globale, fondée sur la solidarité, la dignité humaine et les droits fondamentaux. Il encourage les États africains à renforcer leurs mécanismes nationaux de soutien, à harmoniser leurs législations avec les standards internationaux et à garantir aux victimes un accès effectif à la justice, à la réparation et à la préservation de la mémoire. Une dynamique continentale que Rabat appelle désormais à pérenniser.
En 2025, l’Afrique de l’Ouest a subi près de 450 attaques terroristes pour plus de 1 900 morts, tandis que le Sahel est devenu un foyer majeur d’instabilité. Pourtant, l’Afrique reste un continent de résilience et de solidarité ; notre défi est d’en faire la base d’un système politique continental où la force naît de l’épreuve des victimes.
Nasser Bourita, Ministre des Affaires étrangères du Maroc
Dans un contexte où l’Afrique demeure l’épicentre du terrorisme mondial, l’urgence est manifeste. En 2024, le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme a recensé plus de 3 400 attaques sur le continent. Le Sahel concentre à lui seul plus de 6 000 décès, soit plus de la moitié des victimes enregistrées. Un bilan tragique qui rappelle l’ampleur du défi sécuritaire et humanitaire, et souligne la nécessité d’impliquer davantage les victimes dans les réponses africaines au terrorisme.



