Le Nzango est un jeu traditionnel de la République démocratique du Congo et de la République du Congo qui a évolué pour devenir un sport populaire. Initialement pratiqué par les enfants pendant les pauses scolaires, le Nzango a connu une augmentation de sa popularité, passant d’une pratique locale à une reconnaissance nationale et internationale.
Le fleuve Congo n’est pas le seul élément qui relie la RD Congo à la République du Congo. Depuis des décennies, les deux pays se partagent la passion pour le Nzango, un jeu traditionnel local. Connu pour être pratiqué dans les cours de récréation, dans les rues ou dans les villages, le Nzango au fil des années réussit à se frayer un chemin au sein de grands événements sportifs. Le but du jeu est de reproduire aussi précisément que possible les mouvements de danse de l’adversaire.
Si tu ne chantes pas, et tu n’acclames pas, tu ne peux pas jouer. Dans le Nzango il faut d’abord danser, quand vous dansez vous chantez vous acclamez et vous faites sortir les gens
Madame Kina, directrice technique Nzango – RD Congo
Codifié avec des règles précises, le Nzango se joue sur un terrain mesurant 8 mètres sur 16, marqué d’une bande centrale rouge et de deux bandes bleues sur les côtés. Deux équipes de 17 joueuses – onze titulaires et six remplaçantes – s’affrontent lors d’un match d’une durée de 50 minutes.
En fait, la particularité du Nzango ce sont les pas. C’est un peu comme pierre feuille ciseaux mais en terme de pas et danse
Eric Mpoyi, Commission animation périphérique “Jeux de la Francophonie” – RD Congo
Exclusivement pratiqué par les femmes, le Nzango dont l’appellation signifie littéralement « jeu de pied » en lingala, est en quelque sorte une version pour les pieds de pierre-feuille-ciseaux. Mêlant gymnastique, danse, chanson, le nzango a peu à peu gagné en réputation en tant que sport d’où son exportation au Gabon et au Cameroun et s’est vu inscrit aux Jeux africains en 2015 à Brazzaville et aux jeux de la Francophonie en 2023 à Kinshasa.Aujourd’hui, les deux pays se battent pour faire reconnaître le « Nzango » comme discipline olympique.