En 2022, le FMI indiquait que la reprise économique en zone Cemac s’était raffermie grâce à l’accumulation de réserves extérieures. La politique monétaire globale de la Cemac s’est depuis lors resserrée afin d’endiguer l’inflation. Une situation nécessitant d’accélérer les réformes et de diversifier les sources de revenus des pays membres. Le Programme des réformes économiques et financières de la Cemac (PREF-CEMAC) est un des instruments clés de la sous-région pour la transformation économique de la sous-région. Africa24 s’est entretenu avec le président du Comité de pilotage du Programmes de réformes économiques et financières de la Cemac, Jean Baptiste Ondaye, qui souligne la nécessité de la diversification de l’activité économique.
Selon l’Indice composite des prix des produits de base (ICPPB) publié par la Banque des États de l’Afrique centrale, Beac, au cours du 3e trimestre 2023, les cours mondiaux des minerais, produits pétroliers et métaux exportés par les pays de la Cemac ont connu une augmentation de 2% en glissement trimestriel. Parmi ces produits l’on retrouve notamment les fers, le manganèse, le gaz naturel et l’aluminium. Une croissance insuffisante pour le Président du Comité de pilotage du Programme de réformes économiques et financières de la Cemac, Jean Baptiste Ondaye, qui, dans une interview exclusive accordée à AFRICA 24, présente la nécessité pour les pays membres de la CEMAC de monter des projets de diversification économique et de transformation locale des ressources.
La CEMAC est peu diversifiée et encore très peu diversifiée et fortement dépendante des produits de base et principalement du pétrole. Ce qui constitue un élément de fragilité des économies des pays membres.
Jean-Baptiste Ondaye, Président du Comité de pilotage du PREF-CEMAC – Congo
Selon l’Indice Composite des Activités Économiques (ICAE) de la CEMAC, le PIB réel en glissement annuel de la CEMAC au troisième trimestre 2022 était estimé à 3,2 %, contre 4,3 % en 2021. Soit une chute de 1.1% du fait des fluctuations des cours des produits pétroliers. Un chiffre qui peut être revu à la hausse grâce à la mise en œuvre des projets de transformation locale des ressources naturelles du Programme économique régional (PER)de la CEMAC.
Il s’agit d’abord de privilégier l’approche régionale et solidaire. C’est l’approche préconisée par le PREF-CEMAC de sortie de crise. Ensuite il nous faut développer notre capital humain et ce avec l’appui des partenaires techniques et financiers. Pour tirer un meilleur parti des opportunités qui s’offrent à nous dans divers domaines comme celui de l’industrialisation du bois.
Jean-Baptiste Ondaye, Président du Comité de pilotage du PREF-CEMAC – Congo
Pour faire du secteur forestier un levier majeur du développement économique, les pays de la Cemac ont engagé une stratégie d’industrialisation durable de la filière bois. Elle repose sur l’interdiction de l’exportation du bois sous forme de grumes par tous les pays de la zone depuis le 1er janvier 2022 pour la création d’emplois stables, l’apport de devises, l’accroissement de la valeur ajoutée et le développement du commerce intra régional.
