Selon la Banque mondiale, le taux d’activité des femmes en Afrique est de 36%, le plus bas au monde, contre 57% pour les hommes. En moyenne, les femmes africaines gagnent 30% de moins que les hommes pour un travail similaire et plus de 70% des femmes actives travaillent dans le secteur informel, où les conditions de travail sont précaires et les protections sociales inexistantes. Du 5 au 8 juin 2024, l’École Nationale Supérieure de Statistique et d’Économie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan a accueilli la CONFÉRENCE AFRICAINE DE L’ÉCONOMÉTRIE, centrée sur le thème « Les défis de l’emploi en Afrique ». Les experts ont souligné que pour remédier à ces inégalités de genre alarmantes et à une Valeur Ajoutée Manufacturière (VAM) moyenne d’environ 10% du PIB, bien inférieure à la moyenne mondiale de 25%, il est crucial de promouvoir l’égalité des genres et d’investir dans l’industrialisation pour un développement économique inclusif et durable.
Du 5 au 8 juin 2024, l’École Nationale Supérieure de Statistique et d’Économie Appliquée (ENSEA) d’Abidjan a accueilli la Conférence Africaine de la Société d’Économétrie, centrée sur le thème « Les défis de l’emploi en Afrique ». Pendant plusieurs jours, des experts venus d’Afrique et du monde entier ont proposé des solutions pour améliorer le développement et l’employabilité sur le continent, notamment l’industrialisation des économies africaines et la promotion de l’égalité des genres dans divers secteurs.
“Le secteur privé est très petit et n’est pas suffisamment industrialisé pour fournir le nombre d’emplois dont nous avons besoin chaque année ; il est donc essentiel d’investir massivement dans l’industrialisation. Nous devons donc nous pencher sur nos chaînes de valeur. Nous devons investir dans le développement du secteur privé afin que ces chaînes de valeur produisent et développent des produits, qu’elles ajoutent de la valeur à nos produits de base et que nous obtenions ainsi plus d’emplois et moins d’inégalités.” ( merci de procéder au voice en français)
TAPERA JEFFREY MUZIRA, Expert en capital humain, BAD – Zimbabwé
Les inégalités de genre dans l’emploi en Afrique sont alarmantes. Selon la Banque mondiale, le taux d’activité des femmes est de 36%, le plus bas au monde, contre 57% pour les hommes. En moyenne, les femmes africaines gagnent 30% de moins que les hommes pour un travail similaire. Plus de 70% des femmes actives travaillent dans le secteur informel, où les conditions de travail sont précaires et les protections sociales inexistantes. Seulement 24% des entreprises formelles sont détenues ou dirigées par des femmes. Ces disparités, causées par des accès inégaux à l’éducation, des normes sociales restrictives et un manque de soutien, freinent le développement économique. Promouvoir l’égalité des genres est donc essentiel pour un développement économique inclusif et durable en Afrique.
“Il est très important que nous investissions dans les femmes pour des raisons économiques, et pas seulement pour des arguments sociaux, mais aussi pour des raisons économiques. Il est tout à fait logique d’investir dans les femmes au sein de la banque. Ce que nous faisons, c’est que nous avons des investissements ciblés pour que les femmes participent à l’économie en tant que propriétaires d’entreprises, mais aussi en tant qu’employées d’entreprises.”
TAPERA JEFFREY MUZIRA, Expert en capital humain, BAD – Zimbabwé
L’industrialisation est cruciale pour le développement économique, mesurée par la Valeur Ajoutée Manufacturière (VAM), qui représente la contribution du secteur manufacturier à l’économie d’un pays. En Afrique, la VAM moyenne est d’environ 10% du PIB, bien inférieure à la moyenne mondiale de 25%, selon la Banque Mondiale. Pour améliorer cette situation, il est essentiel d’investir dans le secteur manufacturier, de renforcer les chaînes de valeur et de garantir une participation équitable des genres dans tous les secteurs économiques.