Réunis à Abuja le 10 décembre, les membres de la Cedeao ont ouvert la voie à un allègement des sanctions à l’encontre du Niger, en conditionnant le gouvernement à une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir. Pour entamer les discussions avec le gouvernement du Niger, c’est un comité composé de des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone qui entretiendra les négociations.
Le 10 décembre 2023, le bloc régional d’Afrique de l’Ouest, la CEDEAO, a mis en place un comité de trois dirigeants pour négocier avec le gouvernement du Niger une transition vers un régime démocratique et envisager un assouplissement des sanctions. C’est un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone qui ira à la rencontre du gouvernement de transition nigérien.
« L’Autorité décide de créer un comité des chefs d’État composé du Président et Chef de l’État de la République togolaise, du Président et du Chef de l’État de la République de Sierra Leone, du Président et Chef de l’État de la République du Bénin, à s’engager avec le CMSP et d’autres parties prenantes en vue de convenir d’une courte feuille de route de transition, d’établir des organes de transition et de faciliter la mise en place d’un mécanisme de suivi et d’évaluation de la transition en vue de cette restauration rapide de l’ordre constitutionnel »
Communiqué, CEDEAO
Après le coup d’etat du 26 juillet au Niger, la Cédéao avait imposé de lourdes sanctions économiques et financières au Niger. Ce mécanisme visait à contraindre le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) à rétablir l’ordre constitutionnel dans les meilleurs délais. Cependant, malgré les moyens de pression, le gouvernement nigérien ne s’était pas soumis à cette contrainte.
“L’ autorité rejette toute forme d’alliance qui vise à diviser la région et à promouvoir des intérêts étrangers dans la région. L’autorité appel les pays membres à préserver l’unité régional en adhérant aux décisions collectifs pris au niveau des autorités”
Omar Alieu Touray, Président de la Commission de la CEDEAO – Gambie
Cette mesure, selon des sources officielles, intervient après que le président de transition nigerien Abdourahamane Tiani, a demandé au président togolais Faure Gnassingbé de jouer un rôle de médiateur entre le Niger et la CEDEAO. Selon les autorités de la CEDEAO, quelque soit les consensus à faire, il sera d’abord question pour le CNSP d’accepter une « transition courte » avant un retour des civils au pouvoir.