Prenant en compte le niveau du football féminin actuel et des défis infrastructurels, des experts de la CAF se penchent depuis quelques années sur le projet d’une CAN Féminine à 16 équipes. Un chantier qui révèle des défis tant organisationnels que techniques pour les différentes sélections.
Après le succès de la CAN féminine 2022 et 2025 au Maroc, la problématique sur le passage de 12 à 16 équipes refait surface. Selon plusieurs experts de la CAF, une phase finale à 16 équipes aura un impact positif sur le football féminin africain au vu de la réussite organisationnelle et technique des deux dernières éditions.
«Nous avons vu le niveau de cette édition. Le niveau sera encore plus élevé si nous avons plus de nations. Nous sommes 54 fédérations en Afrique, il serait donc sage d’avoir plus de sélections à la CAN Féminine.»
Mercy Tagoe, Entraîneuse – Ghana
L’évolution à 16 équipes à la CAN Féminine implique la revalorisation du football local, l’un des défis majeurs du football africain. Si au cours de la dernière décennie le Maroc s’est doté d’infrastructures de qualité et a eu de bons résultats c’est grâce à une vision claire sur le développement du football. Cependant, moins de 10 pays africains ont la capacité d’accueillir une CAN Féminine à 16 pour cause: manque d’infrastructures, absence du public, financements limités, et des talents locaux qui peinent à se faire une place sur la scène internationale.
Nous étions en 2022 au Maroc pour la CAN Féminine, et nous avions plus de 60 000 spectateurs venus regarder le football féminin. Beaucoup de bon travail a été fait, vous pouvez voir que la qualité s’améliore et aussi ce qui est très important certains des meilleurs joueurs d’Europe proviennent de l’Afrique nous sommes donc très optimistes et cela souligne aussi l’investissement que nous devons continuer à faire dans le football fémin, dans le football professionnel, le football de club sur le continent, mais aussi encourager davantage d’académies pour les joueuses de football.
Patrice Motsepe, Président de la CAF – Afrique du Sud
En attendant que ces points servent de levier pour accompagner la dynamique de développement du football féminin sur le continent, le plaidoyer des nations africaines en faveur de l’augmentation des équipes féminines à la phase finale de la CAN reste en suspens.