Du 21 au 22 mai 2025, la Chambre des représentants marocaine a accueilli les travaux de la 83ᵉ session du Comité exécutif de l’Union parlementaire africaine (UPA). La rencontre de deux jours a rassemblé les délégations parlementaires issues des 41 pays membres de l’Union autour des grands enjeux de souveraineté, de paix et de développement durable en Afrique dans un contexte de recrudescence de conflits armés dans la Corne de l’Afrique.
Pendant les deux jours qu’auront duré la rencontre, les représentants des 41 délégations des Etats membres de l’Union parlementaire africaine, UPA, se sont penchés sur plusieurs dossiers, notamment l’examen des nouvelles adhésions, le suivi des décisions précédentes, l’approbation du budget 2025, ainsi que la validation du programme annuel d’action. En outre, tenant compte du conflit qui s’enlise au Soudan et de l’insécurité dans l’est de la RDC, les dirigeants de l’instance ont appelé à une mobilisation parlementaire collective et résolue pour affronter ces défis, saluant le rôle de l’UPA en tant que plateforme privilégiée pour le dialogue, la diplomatie parlementaire.
«Nous avons tenu cette session délocalisée ici à Rabat, pour confirmer que les Africains peuvent faire des actions concrètes pour la stabilité, pour leur unité, pour un mouvement d’ensemble de tous les Africains. Nous avons fait cette session au cours de laquelle il y aura des réformes de nos textes constitutifs. Il y aura des décisions importantes qui seront prises.»
Ali Kolotou Tchaimi, Président du Comité exécutif de l’UPA – Tchad
Sur la question de la mise en œuvre des résolutions prises par l’instance, les experts estiment que l’un des principaux obstacles auxquels l’UPA est confrontée réside dans l’hétérogénéité des systèmes politiques et des pratiques démocratiques au sein des États membres. La diversité des contextes sociopolitiques fait que les normes et recommandations émises par l’Union peuvent parfois peiner à être intégrées au niveau national, suscitant des questions sur leur applicabilité et leur acceptation.
«L’importance d’être ici, c’est d’être avec les autres pays qui rencontrent des difficultés, d’émettre des propositions pour qu’ensemble, nous allions tous dans la même direction pour résoudre les problèmes des pays africains.»
Dibahi Dodo Amedée, Député – Côte d’Ivoire
Au sortir de ces travaux qui ont également conduits aux mécanismes d’intégration régionale portés par des projets comme le gazoduc Nigeria-Maroc, l’Initiative pour l’accès des pays du Sahel à l’Atlantique ou encore le Processus des États africains de l’Atlantique, les députés ont conclu que la 47e session de la Conférence de l’Union se tiendra fin 2025 à Kinshasa en République démocratique du Congo.