Les échanges commerciaux au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) ont connu une progression spectaculaire en 2024, avec une hausse de 22 % par rapport à l’année précédente. Pour la première fois, la valeur des échanges intra-régionaux a franchi le seuil symbolique des 11 milliards de dollars, selon un communiqué de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) publié le 29 septembre 2025. Cette performance exceptionnelle reflète une dynamique économique régionale en pleine expansion.
11 milliards de dollars; c’est le montant record atteint par les échanges commerciaux au sein de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) en 2024, marquant une hausse de 22 % par rapport à l’année précédente. Cette croissance sans précédent témoigne d’une économie régionale florissante, stimulée par plusieurs secteurs clés. Les produits agricoles et manufacturés, tels que les textiles, les produits chimiques, le ciment et les produits pharmaceutiques, ont été les principaux moteurs de cette croissance, renforçant ainsi les chaînes de valeur régionales.
“ À mon sens, les exportations qui ont été enregistrées à la hausse au niveau de la CAE n’est pas quelque chose de conjoncturel. Entre 2024 et 2025 on a assisté à un niveau d’exportation record des spéculations agricoles, telles que le thé. On a assisté au fait que les pays producteurs de spéculation minière, telles que l’or, ont procédé également à de fortes exportations.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
Ce dynamisme met en lumière les avantages concrets de l’intégration régionale en Afrique de l’Est. Grâce à des politiques économiques coordonnées, des infrastructures partagées et une harmonisation réglementaire progressive, les pays membres de l’EAC édifient un espace économique commun plus solide et moins exposé aux aléas mondiaux.
“ Ce n’est pas simplement un début d’industrialisation, mais c’est également là, le fait que la zone de libre-échange continentale africaine justifie de toute sa présence. On devrait peut-être s’inspirer sur le cas de l’Afrique de l’Est pour inviter les autres zones, à envisager ce genre d’échange, afin que le continent africain soit à la base d’abord consommateur de tout ce qu’on a comme matières premières.”
Jean Marie BIADA, Économiste, fiscaliste – Cameroun
L’EAC souligne que ces résultats confirment l’impact positif de l’intégration régionale et la pertinence croissante de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour la transformation économique du continent. Cette dynamique ne se limite pas à l’Afrique de l’Est : en 2024, le commerce intra-africain a augmenté de 7,7 %.
