Pour pallier le déséquilibre dans l’accès à l’éducation en Afrique, les gouvernements africains optent pour des réformes visant à intégrer les enfants et les filles dans le système éducatif régulier. Cette vision est partagée dans un contexte où, des millions d’enfants et des filles en particulier peinent à avoir accès à l’éducation. D’après l’UNESCO, la population non scolarisée a augmenté en 2023 de 12 millions en Afrique subsaharienne en grande partie à cause de l’exclusion des filles à l’éducation.
En Afrique, des millions d’enfants et de filles en particulier peinent à avoir accès à l’éducation et n’ont pas la possibilité d’accéder aux connaissances, compétences et capacités académiques. D’après l’UNESCO, la population non scolarisée a augmenté de 12 millions en Afrique subsaharienne en grande partie à cause de l’exclusion des filles.
“Il faut que le maximum d’enfants aillent à l’école. Pour ça il faut leurs proposer des structures qui soient accessibles, qui soient accueillants. L’accès a l’école, c’est d’abord regarder quels établissements nous avons, quelles sont les écoles que nous avons. Il faut construire et en ce moment des chantiers forts sont lancés pour ça”
Amadou SY SAVANÉ, Ministre de l’Éducation nationale
Pour pallier les difficultés liées à l’accès à l’éducation, les décideurs soulignent également la nécessité de mettre en place de nouvelles réformes pour intégrer le maximum d’enfants et de filles dans le système éducatif régulier. Allant des subventions pour financer l’éducation des enfants et des filles à la gratuité de l’éducation pour les filles, les autorités africaines se disent engagées à équilibrer et à renforcer cet accès.
“Le président de la République, dans son projet de société promeut l’excellence académique. Et donc, cette décision annoncée par le premier ministre chef du gouvernement vient conforter la population et surtout les jeunes filles. Et c’est aussi concrétisation de la vision politique du chef de l’état en faveur de la promotion de l’excellence féminine”
Amina Priscille Longoh, Ministre de la Femme et de la Protection de la Petite enfance – Tchad
Pour d’autres, une nouvelle stratégie pédagogique tenant compte des cultures africaines devrait permettre d’assurer une évolution sur le plan académique pour tous les enfants africains tout en les gardant proches de leurs racines et cultures. Pour certains spécialistes, cela ne facilitera pas seulement l’inclusion éducative des jeunes enfants et filles, mais permettra également d’offrir des enseignements répondant à la vision africaine.
“La langue maternelle a déjà structuré la personnalité de base de l’enfant. C’est pour cela qu’il est fondamental de construire une stratégie pédagogique qui ne s’appuie pas d’abord sur les acquis de l’environnement socio culturelle de l’apprenant mais à travers l’utilisation du médium qui est sa langue maternelle”
Mariatou Koné, Ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation – Côte d’Ivoire
D’après l’ONG un enfant par la main, l’accès à l’éducation favorise la mobilité socio-économique des populations et constitue une échappatoire à la pauvreté.