À Banjul, en Gambie, le sénateur libérien Edwin Snowe, président de la commission mixte du Parlement de la CEDEAO, a lancé un appel solennel : il invite les États du Sahel — le Mali, le Burkina Faso et le Niger — à réintégrer le bloc régional. Un signal politique fort dans un contexte où la diplomatie régionale cherche à éviter une fracture durable.
C’est un appel fort, lancé depuis Banjul par le sénateur libérien Edwin Snowe : il exhorte le Mali, le Burkina Faso et le Niger à revenir au sein de la CEDEAO. Une déclaration faite dans le cadre des travaux du comité mixte du Parlement ouest-africain qui se sont achevés ce 2 mai 2025. Réunis pour une session parlementaire, les élus ouest-africains ont exprimé leur inquiétude face aux divisions croissantes au sein de la sous-région. Pour eux, le retrait des trois pays sahéliens affaiblit non seulement la CEDEAO, mais compromet aussi la stabilité et l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest.
“Ces dernières années, depuis les différends que nous avons eus avec les trois pays, la situation est compliquée. Nous avons promis que nous n’abandonnerons pas, même après que toutes les démarches administratives soient terminées. Nous continuerons à faire pression sur nos frères et sœurs pour qu’ils reviennent dans la région.”
EDWIN MELVIN SNOWE – Président de la réunion délocalisée du Comité mixte / CEDEAO – Liberia
Depuis leur annonce de retrait, les pays du Sahel ont multiplié les critiques contre la CEDEAO, lui reprochant son manque de solidarité dans la lutte contre le terrorisme. Bamako, Ouagadougou et Niamey ont renforcé leur coopération au sein de l’Alliance des États du Sahel, s’éloignant de plus en plus de la CEDEAO. Mais les parlementaires croient encore en une réconciliation régionale, par le dialogue.
Un appel à l’apaisement alors que l’Afrique de l’Ouest cherche à préserver son unité face à des tensions géopolitiques croissantes. Reste à savoir si l’appel de Banjul sera entendu au Mali, au Burkina faso et au Niger.