Le continent possède 65 % des terres arables non exploitées dans le monde mais peine encore à se nourrir malgré tous les efforts consentis. Consciente du fait que l’Afrique est aussi le continent dont la population connaît la plus forte croissance, la BAD mise sur les partenariats privés-publics dans la recherche et l’innovation agricole pour tirer pleinement parti des nouvelles technologies liées au développement agricole.
je n’ai jamais eu, au cours de mes 40 années d’expérience dans l’agriculture, le sentiment que l’Afrique détient la technologie pour se nourrir. Par contre elle a les moyens pour doubler voir tripler sa productivité
Akinwumi Adesina, Président de la BAD – Nigéria
L’agriculture demeure la pierre angulaire de l’économie africaine car en plus de représenter jusqu’à 60 % du produit intérieur brut de certains pays, elle fournit des moyens de subsistance à la majeure partie de la population. Conscient de son importance, en 2017, la Banque Africaine de Développement a lancé l’initiative « Technologies pour la transformation de l’agriculture en Afrique » (TAAT), qui invite les agriculteurs à tirer pleinement parti des nouvelles technologies, des bienfaits de l’agriculture numérique, des biotechnologies, de l’agriculture de précision ou encore de l’intelligence artificielle.
Nous avons besoin de technologies agricoles plus performantes et plus résilientes et pour le faire, nous devons financer et soutenir des centres de recherche et le développement expérimental (R&D) qui développent ce genre de technologies que ce soit pour les cultures, l’élevage, pour obtenir des races plus performantes, la pêche, car les changements climatiques nous rappelle que nous devons continuer à financer les R&D.
Akinwumi Adesina, Président de la BAD – Nigéria
Le développement agricole figure en bonne place dans les programmes politiques des pays africains, comme l’indique l’ Agenda 2063 de l’Union Africaine. En accord avec la BAD, le CGIAR, partenaire global œuvrant dans la recherche sur la sécurité alimentaire, entend renforcer les capacités des partenaires nationaux des services de recherche agricole, des jeunes scientifiques et des agents de vulgarisation, ainsi que des producteurs de semences du secteur privé pour produire des semences certifiées.
Nous avons une stratégie commune dans tous les centres de recherches qui consiste à fournir des sciences et des technologies pour transformer les systèmes terrestres, les systèmes d’eau, et les systèmes alimentaires face au changement climatique.
Lindiwe Majele Sibanda, Présidente du Conseil d’administration du système CGIAR – Zimbabwe
Mettre en place des technologies agricoles pour relever les systèmes alimentaires est une priorité pour les gouvernements africains. Selon Uzziel Ndagijimana, Ministre rwandais des Finances, “la crise en Ukraine nous a donné plus de leçons sur la nécessité de renforcer nos systèmes de santé et alimentaires.”
Nous avons mis en œuvre une stratégie d’intensification des cultures depuis 2008 et grâce à cette stratégie, nous avons renforcé les capacités en matière de recherche agricole, nous avons construit des institutions chargées de combiner les deux agricultures, la gestion des projets agricoles y compris les systèmes d’irrigation. Nous avons tout fait pour augmenter le soutien aux agriculteurs en fournissant des engrais des semences subventionnées
Uzziel Ndagijimana, Ministre des Finances et de la Planification économique – Rwanda
Pour la BAD, avec 65 % des terres arables non exploitées dans le monde, l’Afrique devrait à juste titre nourrir le monde et pas l’inverse. Aussi grâce à l’initiative TAAT, plus de 800 millions de dollars auraient été mobilisés en vue de doubler la productivité des cultures, de l’élevage et de la pêche, mettant rapidement à disposition de plus de 40 millions d’exploitants agricoles des technologies éprouvées d’ici à 2025.
