Les chefs d’Etats de la CEDEAO ont décidé de lever les sanctions économiques et financières du Burkina Faso et du Mali à l’issue du sommet qui s’est tenu le 3 juillet 2022 à Accra, la capitale ghanéenne. Cette levée de sanctions est la résultante des avancées qui ont été enregistrées au niveau des négociations notamment sur la durée des transitions. Côté guinéen, des efforts restent à fournir.
Le Mali et le Burkina Faso obtiennent une levée de sanctions économiques et financières. La conférence des chefs d’Etats de la CEDEAO a pris cette mesure à l’issue de la réunion qu’elle a tenue à Accra le dimanche 3 juillet 2022. Une décision qui découle des différentes avancées qui ont été enregistrées au niveau de la durée des transitions
“Sommet a décidé sur recommandation du président Goodluck Jonathan de lever les sanctions qui ont été prises le 9 janvier 2022; toutes les sanctions économiques et financières prises le 9 janvier 2022 sont levées à partir de ce jour. Mais le sommet a décidé de maintenir les sanctions individuelles et également de maintenir la suspension du Mali des organes”.
Jean-Claude Kassi Brou, Président sortant de la commission de la CEDEAO
La Guinée n’a par contre pas réussi à obtenir une levée de sanctions. Les autorités transitaires tablent toujours sur la durée de 36 mois qu’elles ont proposé pour. Une période non approuvée par la communauté.
“Suite à la décision de transition de 36 mois, lors de son dernier sommet, les chefs d’Etat ont décidé que cette période de transition était trop longue et qu’il fallait et qu’il fallait revenir à une période beaucoup plus acceptable. Le sommet a décidé qu’une décision puisse être prise sur cette question avec le nouveau médiateur d’ici la fin du mois 2022. Au-delà de cette date des sanctions économiques et financières seront prises en plus des sanctions individuelles qui seront étendues à d’autres acteurs”.
Jean-Claude Kassi Brou, Président sortant de la commission de la CEDEAO
La levée des sanctions économiques et financières pour le Mali et la Guinée implique donc une réouverture des frontières, un dégel des avoirs financiers pour les autorités et une reprise du commerce transfrontalier. Les sanctions individuelles et politiques restent toutefois maintenues jusqu’à un retour de l’ordre constitutionnel. A noter que la Guinée a un nouveau médiateur en la personne de l’ancien président du Bénin Yayi Boni. L’ancien médiateur Ibn Chambas ayant démissionné de ses fonctions.