En marge des travaux de la 54ème session de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, qui se tient du 11 au 17 mai 2022 à Dakar au Sénégal, le comité des experts de la CEA a mené des réflexions sur questions liées aux défis de l’industrialisation du continent. Dans la région d’Afrique de l’Est, cette industrialisation passera nécessairement par le développement des chaînes de valeurs régionales, indique la CEA.
La région Est d’Afrique devrait mieux bénéficier des opportunités qu’offrent ses immenses richesses en ressources naturelles en vue de mieux booster son développement industriel. Selon les autorités du Bureau Sous-régional pour l’Afrique de la CEA Afrique de l’Est, la ZLECAF est l’outil qui peut essentiellement impulser l’industrialisation de cette zone et même du Continent.
“La ZLECAF permettrait d’avoir un grand marché pour chaque pays. Quelle que soit la taille de sa population, chaque pays aurait accès à une grande population. Cela veut dire que chaque pays peut envisager de produire en masse et de penser pouvoir écouler sa production. C’est très important de savoir qu’on a un marché. C’est le premier pas pour prendre la décision d’investir et d’augmenter sa production à plus grande échelle.”
Mama KEITA, Directrice du Bureau Sous-régional pour l’Afrique_CEA – Guinée
Dans la région d’Afrique de l’Est, un des leviers importants du développement industriel serait nécessairement la promotion de la transformation locale des matières premières, en vue de favoriser plus de valeur ajoutée selon les experts de la CEA. Toutefois, le financement du développement industriel de cette région est une question cruciale pour les gouvernements.
“ La première source de revenus recette à laquelle on part pense, c’est vraiment les recettes internes. Le cadre des affaires est extrêmement important pour attirer les investissements étranger. En plus de cela, il y a des nouveaux types de financements, c’est-à-dire les financements climatiques. L’Afrique va devoir apprendre à aller chercher. Il y a des investisseurs d’impact aussi qui recherche certains types d’accords, pour pouvoir apporter leur argent. Il y a aussi la fintech qui offre d’autres options.”
Mama KEITA, Directrice du Bureau Sous-régional pour l’Afrique_CEA – Guinée
La transformation digitale est actuellement une priorité stratégique des entreprises de l’industrie en Afrique. Le digital facilite le commerce qui est directement lié à l’industrialisation.