Les industries créatives sont un véritable facteur de développement et d’emploi en Afrique. Le secteur emploie environ 20 millions de personnes sur le continent, des chiffres qui pourraient doubler selon les perspectives de l’UNESCO. Malgré ce potentiel, les politiques d’encadrement insuffisantes mais aussi le manque d’intérêt des productions sur le plan local plombent les perspectives d’apport à la croissance économique des pays africains.
Les industries culturelles et créatives sont les secteurs économiques qui connaissent la croissance la plus rapide au monde, avec un taux de croissance estimé à 7 %. Selon les experts, c’est l’un des secteurs économiques africains les plus stratégiques, avec la plus forte valeur ajoutée. Pour Jennifer Douglass, Avocate et Spécialiste de question de financement des entreprises et de recouvrement d’actifs transnationaux, l’une des raisons de la timide percée de ce secteur en Afrique repose sur le manque d’intérêt des productions par les Africains mais aussi le manque de politiques d’encadrement de la filière.
78 % des jeunes Africains dépensent très peu pour les arts et les divertissements. Ils semblent être pourtant le point d’encrage à partir duquel l’économie créative peut être soutenue. Le problème est que nos jeunes ne considèrent pas l’économie créative comme un domaine générateur de revenus, ils se tournent vers des secteurs traditionnels tels que le sport par exemple.
Jennifer Douglass, Avocate – Nigéria
Les industries créatives sont un facteur d’emploi et un vecteur économique important. Selon les chiffres de l’Unesco, environ 20 millions de jeunes sont employés dans ce secteur, avec des revenus estimés à environ 58 milliards de dollars; avec des perspectives de 20 milliards de revenus et 20 millions d’autres emplois supplémentaires. Des chiffres qui rentabilisés, permettraient de stimuler le développement et la croissance économique de l’Afrique.
La question n’est pas de savoir si l’industrie créative peut stimuler la croissance. C’est certainement le cas. La question est de savoir comment la soutenir, la rendre durable. L’industrie créative génère beaucoup d’emplois parce qu’elle est culturelle, c’est-à-dire qu’elle est transmise de génération en génération. Ainsi, si nous nous concentrons sur la main d’œuvre, sachant que la culture est transmise, il y aura toujours un champ vert duquel on pourra significativement impacter la croissance économique et l’industrie créative deviendra résiliente parce qu’elle sera intégrée.
Jennifer Douglass, Avocate – Nigéria
Dans un contexte marqué par la perte de repères sociaux et culturels africains avec l’adoption de coutumes et de cultures étrangères, le développement du secteur des industries créatives, requiert, selon l’avocate nigériane, panafricanisme renouvelé et intérêt pour la culture locale.