L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a officiellement lancé jeudi 20 avril 2023 au Cap son centre technologique de technologie des vaccins à ARNm, un établissement créé pendant la pandémie de COVID-19 pour aider les pays les plus pauvres qui ont du mal à accéder aux médicaments vitaux, notamment en Afrique.
L’Afrique dispose d’un centre de production de vaccins à base d’ARNm messager. Le premier du genre a été inauguré le 20 avril 2023 au Cap en Afrique du Sud. Géré par la société biopharmaceutique sud-africaine Biovac, la société de biotechnologie Afrigen et le Conseil sud-africain de la recherche médicale, ce centre est une réponse à l’épineuse question d’équité et d’inclusion en matière de vaccins soulevée lors de crise sanitaire de la covid-19.
Nous sommes heureux de constater que moins de deux ans après juin 2021, date à laquelle l’OMS a commencé à coordonner le centre de transfert de technologie pour le vaccin à ARNm en Afrique du Sud, de nombreux progrès ont été réalisés. Nous voyons une installation adaptée à l’établissement d’un pilote ARNm entièrement enregistré qui peut passer à l’échelle de la production, de la formulation et du produit complet.
Mathume Joseph Phaahla, Ministre de la Santé – Afrique du sud
En Afrique entre 2019 et 2021, 67 millions d’enfants ont manqué des vaccins et moins de 30% de la population a reçu au moins une dose d’un vaccin contre le COVID-19. La création de cette usine de production de vaccins via le programme de transfert de technologie d’ARNm de l’OMS vise à contribuer à un accès équitable aux vaccins. En augmentant la répartition de la capacité de fabrication durable dans les pays à revenu faible et intermédiaire, l’unité de production contribue à l’intégration pharmaceutique du continent africain ainsi qu’à l’autonomisation de la main-d’œuvre locale.
Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS)
“L’OMS estime que le programme de transfert de technologie de l’ARNm est extrêmement prometteur, non seulement pour améliorer l’accès aux vaccins contre le COVID-19, mais aussi pour d’autres maladies, notamment le VIH, la tuberculose et d’autres maladies affectant les pays à revenu faible ou intermédiaire pour lesquelles il n’existe pas de vaccins ou pour lesquelles les vaccins sont insuffisants.”
D’une valeur de 117 millions USD, ce hub de production de vaccins produit localement depuis 2021, le vaccin AfriVac 2121. Cette molécule vaccinale, selon les experts, peut être conservée à des températures relativement chaudes, ce qui facilite son stockage dans les pays à faibles et moyens revenus où les conditions de réfrigération sont faibles. Premier vaccin élaboré sur le continent, AfriVac 2121 sera testé sur l’homme début 2024.