Repenser l’action de l’Europe en Afrique et plus précisément au Sahel. Voici l’essence de la conférence de presse conjointe à l’issue du dîner de travail avec les partenaires européens et africains impliqués dans la lutte contre le terrorisme en prélude au sommet Union Européenne-Union Africaine qui se tient les 17 et 18 février 2022. Pour les chefs d’Etats présents, il faut lutter contre le terrorisme en recadrant l’action de la France dans la zone du Sahel.
Le 6ème sommet sur l’engagement de la France et de ses partenaires au Sahel s’est ouvert le 17 février 2022 à Bruxelles, cinq ans après l’édition tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire. Pendant deux jours, les rencontres entre chefs d’Etats vont se multiplier. Ce sommet vise à redéfinir les clauses du partenariat entre les deux continents.Dans un contexte qui a profondément changé, l’objectif est de lancer des investissements en tenant compte des défis mondiaux tels que le changement climatique et la crise sanitaire actuelle.
La conférence de presse d’ouverture a permis d’exposer les défis de la lutte antiterroriste, devenue en plus de 10 ans un défi pour l’Afrique et l’Europe. A en croire le président sénégalais Macky Sall, qui a pris la présidence de l’Union Africaine début février 2022, l’urgence est de redéfinir la présence des forces de défense européennes dans la région, en rearticulant le dispositif d’intervention.
Le chef d’Etat du Ghana, Nana Akufo ADDO, président en exercice de la CEDEAO et présent à la table des échanges, se dit également favorable à la révision de la nature de l’intervention européenne en Afrique. Pour lui, la mise en place d’une coalition globale permettra de réduire la vulnérabilité des africains, réintégrer le Mali, la Guinée et le Burkina Faso à la CEDEAO, affectés par des putsch ces derniers mois.