Entre 2021 et 2024, la Namibie a exporté plus de 1,4 milliard USD de diamants polis grâce à ses usines locales de transformation. Ce succès, symbole d’une industrialisation maîtrisée, a été mis en avant par la vice-présidente namibienne Lucia Witbooi lors de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) 2025 à Alger, où elle a appelé les pays africains à transformer localement leurs ressources pour bâtir une croissance souveraine et durable.
Lors de la Foire commerciale intra-africaine (IATF) qui se tient du 4 au 10 septembre 2025 en Algérie, la vice-présidente de la Namibie, Lucia Witbooi, a lancé un appel fort à l’industrialisation du continent africain. Lucia Witbooi exhorte les pays africains à cesser d’exporter des matières premières non transformées et à investir dans des industries locales pour assurer une croissance durable, inclusive et souveraine.
“Nous considérons cela comme une étape cruciale vers la réduction de la dépendance de l’Afrique au marché extérieur en travaillant plus étroitement ensemble au sein d’une Afrique souveraine nous pouvons développer des chaînes de valeur régionales dans des domaines tels que l’exploitation minière l’agriculture et l’énergie”.
Lucia Witbooi, Vice-présidente – Namibie
La Namibie qui a fait des progrès significatifs dans le développement de son secteur de coupe et de polissage des diamants, est un exemple selon la vice-présidente. En effet, entre 2021 et 2024, les 15 usines de coupe et de polissage de diamants ont traité et exporté des diamants polis d’une valeur supérieure à 1,4 milliard USD. En 2023, le pays a traité 2,3 millions de carats de diamants bruts, dont une proportion significative a été transformée localement.
“Mais pour que l’Afrique puisse véritablement exploiter tout le potentiel de cet accord nous devons aller au-delà du simple commerce des matières premières. L’avenir que nous envisageons est celui où nos matières premières seront transformés dans nos usines”.
Lucia Witbooi, Vice-présidente – Namibie
L’appel de la vice-présidente de la Namibie s’inscrit dans une prise de conscience croissante : l’industrialisation n’est plus une option, mais une nécessité pour libérer le plein potentiel de l’Afrique. Grâce à des politiques audacieuses, des infrastructures solides et une coopération régionale renforcée, le continent peut bâtir une économie fondée sur l’innovation, la création et la transformation locale de richesses.
