En marge de la 36ème édition du sommet des chefs d’États de l’Union africaine, s’est tenu la Conférence sur la promotion de la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption en Afrique. L’Union africaine s’est donné pour objectif de combattre avec la plus grande énergie les actes de corruption et de promouvoir la bonne gouvernance au sein des Etats africains. Des dizaines de textes, déclarations et résolutions ont été adoptés dans ce même cadre pour faciliter la transition vers une Afrique mieux gouvernée et sans corruption.
Dans le souci d’améliorer la condition africaine en termes de corruption et de bonne gouvernance, la 36ème édition du sommet des chefs d’États de l’Union africaine s’est penché sur le problème, en réaffirmant sa position, quant aux changements de pouvoir anticonstitutionnels. En plus des sanctions maintenues sur le Mali, la Guinée et le Burkina Faso, suite aux différents coup d’Etat, l’Union Africaine a annoncé une interdiction de voyage aux membres du gouvernement et aux représentants de ces pays. Pour éviter que des sanctions générales affectent les intérêts des populations, l’institution panafricaine a également appelé à une réflexion sur l’opportunité de privilégier les sanctions individuelles ciblées pour dissuader ceux qui veulent procéder à des changements anticonstitutionnels.
Rétrospectivement en toute objectivité, l’Afrique est indépendante depuis une soixantaine d’années et n’est pas encore totalement en paix, n’a pas encore réalisé au-delà des formes, l’essentialisme de son unité, ni atteint le niveau de prospérité que son âge et ses ressources aurait dû lui assurer. Je sais que le temps des nations n’obéit pas au même rythme que celui des humains, j’ose la comparaison. Nous n’évoluons pas au rythme souhaité, pourquoi nous n’évoluons pas malgré nos formidables atouts et notre immense potentiel en ressources humaines.
Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union Africaine
La conférence de haut niveau sur la gouvernance et la corruption tenu le 14 février 2023 a permis à l’Union africaine et ses partenaires de présenter leurs approches en matière d’engagement avec les pays membres sur la gouvernance et la lutte contre la Corruption. Les objectifs de cette conférence étaient de réaffirmer l’engagement des gouvernements africains à la lutte contre la corruption, et à la création d’un consensus sur les impacts macroéconomiques critiques de la corruption sur le continent.
L’Afrique de la bonne gouvernance, l’Afrique de la paix, l’Afrique de la sécurité, l’Afrique des droits de l’homme que nous voulons, et que nous recherchons tous les jours, n’est pas encore ce que nous voyons actuellement. L’Afrique continue à faire piètre figure et les choses gagneraient à évoluer autrement pour les générations futures, nous ne travaillons plus pour nous même la plupart d’entre nous nous devons nous rendre compte que nous travaillons pour les générations qui arrivent.
Rémy Ngoy Lumbu, Président, Commission africaine des droits de l’homme et des peuples.
Selon un rapport de la fondation Mo-Ibrahim, en près de 10 ans, l’indice de bonne gouvernance dans les pays africains aurait considérablement baissé, un recul de la démocratie et une vague de forte insécurité ont été constatés au fil des années. L’urgence est donc déclarée, pour les pays membres de l’Union africaine, il s’agit de s’unir pour une Afrique mieux gouvernée et sans corruption.
J’aimerais commencer par reconnaître les efforts qui ont été réalisés jusqu’ici par les membres de cette plate-forme pour promouvoir l’agenda de l’union africaine, la démocratie, la bonne gouvernance, et la tradition du constitutionnalisme en Afrique. Ceci est ma première expérience sur cette plate-forme je crois vraiment au potentiel de la synergie entre l’architecture Africaine de la gouvernance guidée par mon humble compréhension des dynamiques et des complexité des gouvernances de la paix et de la sécurité en Afrique.
Mme Antoinette Monsio Sayeh, Directrice générale adjointe, Fonds monétaire international (FMI)
L’Architecture de la gouvernance africaine s’inspire alors de l’Acte constitutif de l’Union africaine. L’institution panafricaine exprime désormais sa détermination à promouvoir et protéger les droits de l’homme et des peuples, consolider les institutions et la culture démocratiques et assurer la bonne gouvernance et l’État de droit.