Elles sont le cœur battant, souvent discret, des économies africaines. Dispersées à travers le continent, les petites et moyennes entreprises représentent plus de 95 % du secteur privé. De l’artisan du coin aux jeunes pousses du numérique, les PME dynamisent les marchés, créent des emplois et des solutions innovantes. Pourtant, leur croissance est freinée par un manque de financement colossal, estimé à plus de 330 milliards de dollars, une barrière silencieuse qui entrave leur plein essor.
Souvent tapies dans l’ombre, les petites et moyennes entreprises constituent pourtant l’ossature invisible de l’économie africaine, représentant plus de 95 % de son secteur privé. Malgré leur omniprésence, des ateliers locaux aux start-ups innovantes, leur progression se heurte à un obstacle majeur : un manque de financement, chiffré à 330 milliards de dollars. Ainsi, entre complexité administrative, pressions fiscales, cadre réglementaire instable et accès difficile aux capitaux, le chemin vers l’expansion pour les PME africaines est parsemé d’écueils.
“vous savez, les petites et moyennes entreprises dans nos pays représentent plus de 95% du secteur privé. Quand on dit PME, c’est même TPME. Parce que c’est vraiment des très petites entreprises, mais c’est vraiment le poumon de nos économies, comme d’ailleurs dans beaucoup de pays du monde. Vous le savez, nos PME sont confrontées à tellement de contraintes organisationnelles, légales, fiscales. L’environnement qui les empêche de grandir comme elles devraient l’être comme dans tous les pays du monde. Et donc nous avons eu l’idée de créer ce forum “
DIDIER AKOUETEY, Promoteur de l’Africa SME Champions Forum – Togo
Financement et transport aérien chers, le double fardeau des PME africaines. Ces entreprises, piliers de l’emploi, absorbent une part considérable de la main-d’œuvre, soit environ 70%, principalement dans le secteur informel, mais ne génèrent qu’approximativement 20% du PIB. L’allègement réglementaire, une urgence pour leur croissance, selon les experts.
“ Les marchés, je crois que dans la sous région, la libre circulation des personnes et des biens, c’est absolument important. Les gens se déplacent. Mais nous avons le transport quand même qui est quand même très élevé. Donc ça, ça limite, n’est-ce pas, la sortie de ces opérateurs économiques de leurs territoires habituels.
Paul Koffi Koffi, Commissaire à l’UEMOA – Côte d’ivoire
Un impératif se dessine, celui d’une harmonisation des politiques, d’une synergie régionale et d’une collaboration étroite entre les institutions, le secteur privé et les États. L’objectif: propulser les PME au rang de véritables moteurs d’un développement inclusif. C’est dans cette optique que Cotonou accueillera un sommet stratégique les 8 et 9 mai 2025 pour lancer un pacte de soutien aux PME africaines (2025-2035) visant à mobiliser 50 milliards de dollars.