Le 26 octobre un protocole d’accord a été signé entre la Banque africaine de développement (BAD), l’Africa Finance Corporation (AFC), la République démocratique du Congo, la Zambie et l’Angola, dans le cadre du vaste projet de développement du corridor de Lobito. La signature de ce protocole intervient quelques semaines après le sommet du G20 de New Delhi tenu en septembre 2023. Le projet a pour objectif de promouvoir le commerce intérieur et transfrontalier et le développement des chaînes de valeur le long du corridor de Lobito.
La République démocratique du Congo, la Zambie, l’Angola, la Banque africaine de développement, l’Africa finance Corporation et l’Union Européenne ont signé le jeudi 26 octobre un protocole d’accord pour soutenir le développement du corridor de Lobito en Angola. Selon un communiqué du ministère des Transports angolais, le partenariat repose sur la mobilisation et l’allocation de ressources financières et de connaissances techniques en vue d’accélérer son développement, y compris des investissements dans la numérisation des processus et la dynamisation des chaînes de valeur agricole, lesquelles devraient renforcer la compétitivité régionale.
» Je réitère mon voeux de voir ce corridor contribuer à la consolidation des liens de fraternité et à renforcer la paix entre nos États et à favoriser les conditions d’une intégration régional abouti »
Felix Tshisekedi, Président de la république, RD Congo
D’après la Banque africaine de développement, le corridor de Lobito constitue pour la Zambie et la République démocratique du Congo “une voie d’accès stratégique alternative aux marchés d’exportation et constitue l’itinéraire le plus court reliant les principales régions minières des deux pays à la mer”. En Angola, le corridor soutient des investissements agricoles et commerciaux dans quatre provinces et dessert 40 % de la population.
« La nouvelle ligne, qui relie le nord-ouest de la Zambie au chemin de fer atlantique de Lobito et au port de Lobito, renforcera le commerce et la croissance régionale et débloque le commerce régional. Cette infrastructure stratégique permet des investissements supplémentaires dans la connectivité numérique, les chaînes de valeur agricole, les chaînes d’approvisionnement en énergie verte, entre autres impératifs économiques transformateurs »
Helaina Matza, coordonnateur spécial par intérim du Partenariat sur l’investissement mondial, Etats-Unis
Le corridor ferroviaire de Lobito s’étend sur près de 1 300 km en Angola, puis se poursuit sur 400 km en République démocratique du Congo jusqu’à Kolwezi, cœur de la Copperbelt, et est également connecté au vaste réseau ferroviaire géré par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). D’après le président angolais,le corridor de Lobito, une fois achevé, jouera un rôle essentiel pour stimuler les relations commerciales intra-africaines, un objectif clairement défini pour le développement économique et social de la région.