La corruption demeure endémique sur le continent africain. Le phénomène constitue un frein au développement. Un fléau qui, selon l’ONU, coûterait à l’Afrique près de 25% de sa richesse chaque année. Devant l’ampleur du phénomène, quelle est la réponse des autorités? Éléments de réponse dans ce sujet.
Le phénomène prend des proportions alarmantes. Des sommes colossales sont en jeu. Selon l’Organisation des Nations Unies, les pertes annuelles dues au blanchiment de capitaux sont estimées à près de 148,6 milliards de dollars. La lutte contre le fléau est un défi continental. Au Burkina Faso, le gouvernement se dit mobilisé.
“Nous pouvons citer entre autres des actions sur l’empêche judiciaire qui sont des actions très importantes, des actions sur la saisie et la confiscation des biens issus de la criminalité, également une plateforme a été développée sur tout ce qui est régie des bénéficiaires effectifs et les différents acteurs qui interviennent dans la lutte contre le blanchiment des capitaux et financement du terrorisme ont été formés et leurs capacités ont été renforcées. Et aujourd’hui, nous pouvons être fiers de dire que le Burkina a pu accomplir toutes les actions qui ont été prévues.”
ABOUBACAR NACANABO, Ministre de l’Economie et des Finances, Burkina Faso
Des mesures urgentes devant ce phénomène qui selon la Banque mondiale, représenterait jusqu’à 10 % du PIB de certains Etats africains.
“Premièrement, il s’agit de confirmer si les réformes et les mesures importantes que le Burkina Faso a prises au cours des dernières années sont pleinement en place et durables. Deuxièmement, il faut déterminer s’il existe un engagement politique de haut niveau pour continuer la mise en œuvre, l’amélioration et maintenir le cadre de lutte contre le blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme du pays.”
SAHYE YONESHA, Co-présidente du GAFI, Maurice
D’après l’ONU, la mise en place de systèmes efficaces de lutte contre le blanchiment de capitaux peut permettre de récupérer chaque année, jusqu’à 30 % des fonds détournés.



