En Afrique australe, la production céréalière est évaluée à 32,3 millions de tonnes au terme de la campagne agricole 2023/2024. Le stock annoncé affiche une baisse de 20,2 % soit 8,2 millions de tonnes de moins que la récolte de la campagne précédente selon la FAO.
L’Afrique australe, troisième région productrice de céréales sur le continent africain après l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique de l’Est, fait face à une baisse significative de sa production en 2024. Selon les données de la FAO datées du 3 novembre 2024, la production céréalière en Afrique australe devrait connaître un déficit de 8,2 millions de tonnes par rapport à la campagne précédente, atteignant 32,3 millions de tonnes pour la saison 2023/2024.
“Plus de 8 millions de tonnes de pertes ça représenterait à peu près 5 millions d’emplois perdus faut bien comprendre. Alors 5 millions d’emplois de perdu devraient interpeller pas seulement les producteurs, les gouvernements mais aussi les européens qui sont à l’origine de ces changements climatiques.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence Économique – Cameroun
Cette baisse de 20,2% est principalement attribuée à la sécheresse sévère causée par le phénomène climatique El Niño. Cette situation a conduit à une baisse de la production céréalière dans la plupart des nations, avec des répercussions dramatiques sur les récoltes. Le stock affiche en outre un recul de 16 % par rapport à la production moyenne de 38,3 millions de tonnes enregistrée sur les 5 dernières années.
“ On n’est plus au niveau des responsabilités, on est au niveau des actions. Et la FAO au lieu de sortir des rapports muet devrait sortir des rapports qui indexent les pays responsables et qu’il est les appellent apprendre leur responsabilité. Nous sommes dans un monde que nous voulons tous meilleur mais pas meilleur pour les uns et moins pour les autres.”
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence Économique – Cameroun
En août 2024, six pays de la région dont le Botswana, le Lesotho, la Namibie, le Malawi, la Zambie et le Zimbabwe ont déclaré l’état d’urgence en raison des effets dévastateurs de la sécheresse liée à El Niño.