La United Bank for Africa (UBA) s’apprête à dévoiler un livre blanc historique intitulé « Banking on Africa’s Future: Unlocking Capital and Partnerships for Sustainable Growth » (Miser sur l’avenir de l’Afrique : libérer les capitaux et les partenariats pour une croissance durable) lors des réunions annuelles de la Banque mondiale et du FMI à Washington, D.C. Cette initiative vise à renforcer les systèmes financiers africains, à mobiliser des capitaux et à stimuler une croissance inclusive et durable à travers le continent.
United Bank for Africa (UBA) s’apprête à dévoiler un livre blanc historique intitulé « Miser sur l’avenir de l’Afrique : Libérer les capitaux et les partenariats pour une croissance durable ». Ce livre blanc présente les stratégies clés pour réformer l’infrastructure financière africaine, en mettant l’accent sur le financement du commerce, l’innovation numérique, le développement des infrastructures et l’intégration régionale. Tony Elumelu, président de Heirs Holdings, United Bank for Africa, a souligné la nécessité pour l’Afrique d’investir massivement dans les infrastructures et les capacités numériques afin d’exploiter le potentiel de l’intelligence artificielle (IA) et d’autres technologies transformatrices. Citant un récent rapport de la Société financière africaine (AFC), il a souligné que l’Afrique a le potentiel de mobiliser plus de 4 000 milliards de dollars sur le continent, mais qu’elle doit de toute urgence créer des mécanismes pour canaliser ces capitaux vers le développement.
“Le défi qui se pose à nous tous – gouvernements, institutions financières privées et institutions financières en développement sur le continent – est de savoir comment exploiter et utiliser cela. Il ne s’agit pas seulement de l’essor de l’Afrique et de tout ce qui s’y rapporte. Nous devons commencer à mobiliser notre énergie et nos capitaux pour travailler au service des populations africaines, afin de ne pas être laissés pour compte dans la prochaine révolution numérique” .
TONY ELUMELU, Président du groupe, UBA – Nigéria
Le président sortant d’Afreximbank Benedict Oramah a salué le leadership intellectuel d’UBA, soulignant que le principal défi de l’Afrique demeure le capital. Il a fait valoir que, si les capitaux sont abondants, ils sont souvent fragmentés et inaccessibles. Il a mis en avant le Système panafricain de paiements et de règlement (PAPSS) d’Afreximbank, qui intègre 42 monnaies nationales pour faciliter les échanges commerciaux en Afrique sans dépendre des devises. Benedict Oramah a également dévoilé un projet pilote reliant cinq bourses africaines, permettant aux investisseurs d’acheter et de vendre des actions transfrontalières en monnaies locales – une initiative qui devrait améliorer la liquidité et réduire les risques liés à la dette souveraine.
« La principale source de dette souveraine du continent est le financement de nos infrastructures en devises. Si le Ghana paie un entrepreneur égyptien en cédis et reçoit des livres égyptiennes, ce prêt disparaît. Avec le temps, nous assisterons à une réduction du fardeau de la dette de l’Afrique. »
Benedict Oramah, Président d’Afreximbank – Nigéria
Présente dans 20 pays africains et sur les principaux pôles financiers mondiaux, UBA ambitionne de se positionner comme un acteur majeur de l’intégration régionale et du développement porté par le secteur privé. Selon les analystes, le succès de cette initiative dépendra de la capacité d’UBA et des gouvernements africains à traduire la vision du livre blanc en actions d’investissement concrètes qui renforcent les bases financières du continent.



