Au cours de la dernière décennie, 40% des nouvelles réserves mondiales de gaz ont été découvertes en Afrique. La production gazière du continent devrait augmenter de 10% d’ici 2026 pour atteindre 271 milliards de mètres cubes d’ici 2026, contre 246 milliards de mètres cubes en 2022, selon un rapport publié le 10 octobre par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Un espoir pour les 600 millions d’Africains qui n’ont toujours pas accès à l’électricité. Le Mid-term Gas Report 2023 indique que cette augmentation est principalement due aux augmentations attendues de la quantité de gaz produite en Algérie, au Congo, en Égypte, au Sénégal, en Mauritanie, au Mozambique et au Nigeria.
L’Afrique, continent riche en ressources gazières inexploitées devrait connaître une augmentation de la production de gaz naturel dans les prochaines années. Selon un rapport du 10 octobre 2023 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) , la production de gaz naturel en Afrique devrait s’améliorer de 10 % d’ici 2026, portant la production totale à 271 milliards de mètres cubes. L’AIE souligne que cette croissance serait due à plusieurs facteurs clés, notamment l’exploration de nouvelles réserves de gaz naturel, les investissements dans les infrastructures gazières.
“L’heure est donc au changement de paradigme à l’orée du Golf de Guinée, l’Afrique du Nord ou australe, la production de gaz est en nette croissance, c’est partout en Afrique et le continent capitalise aujourd’hui le plus fort taux mondial de découverte nouvelle en terme de gaz. L’Afrique a donc clairement fait savoir en effet qu’elle a besoin de ses ressources fossiles pour se développer dont le gaz y compris.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies , Côte d’Ivoire
Le rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) souligne également que près de 40 % des nouvelles découvertes de gaz naturel dans le monde au cours de la dernière décennie ont été concentrées en Afrique. Ces découvertes ont été réalisées principalement au Mozambique, en Mauritanie, au Sénégal et en Tanzanie.
“Le gaz naturel trouve un intérêt en termes de vecteur pour l’autosuffisance alimentaire du continent, on développe aujourd’hui plusieurs projets industriels d’usines fertilisantes qui utilisent le gaz naturel. Au-delà des aléas conflictuels qui sont de nature à entraver les projets stratégiques avec les guerres que nous connaissons sur le continent, une telle ambition se doit d’être portée par un plan de formation dans le domaine. Car globalement à ce jour, la filière pétrogazière en Afrique accuse un deficit en ressources humaines locales de plus de 50% qu’il faut combler.”
Serge-Parfait DIOMAN, Expert international en industries pétrolières et énergies, Côte d’Ivoire
Avec une forte croissance économique et une croissance démographique rapide, la croissance de la demande de gaz en Afrique devrait passer d’une moyenne de 3% par an de 2017 à 2021 à environ 4 % par an de 2022 à 2026. La consommation des centrales électriques devrait couvrir près de 70 % de la demande supplémentaire en gaz du continent. Bien qu’elle possède plus de 9 % des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, l’Afrique reste la région la plus touchée par la pauvreté énergétique, avec près de 600 millions de personnes n’ayant toujours pas accès à l’électricité.