Le 27 août 2024, des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest et des ministères de l’Énergie des pays impliqués dans le projet de Gazoduc Nigeria – Maroc se sont réunis à Abidjan, en Côte d’Ivoire afin d’adopter des textes de gouvernance dudit projet. Cette rencontre a pour objectif de formaliser le cadre juridique. La décision d’investissement est prévue courant 2025.
Depuis le 27 août 2024, à Abidjan, se tient une rencontre interministérielle sous le couvert de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avec les ministères de l’Énergie des pays concernés par le projet gazoduc Nigéria – Maroc. Aspiration, réfléchir, traiter et valider les documents de gouvernance relatifs audit projet afin de renforcer la sécurité et l’autonomie énergétique, dans l’approvisionnement en gaz naturel des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Maroc ainsi que de l’Europe.
“Bien plus qu’une infrastructure énergétique, le gazoduc Nigéria – Maroc est un vecteur de transformation pour notre région, un outil de coopération internationale et un catalyseur de prospérité économique. Ce projet a le potentiel de redéfinir les dynamiques énergétiques de notre pays, en renforçant notre position sur la scène mondiale.”
JEAN BAPTISTE KADJO, Représentant du ministre des mines, du pétrole et de l’énergie – Côte d’Ivoire
Initié en 2016, le gazoduc entre le Nigeria et le Maroc revêt une importance capitale. L’augmentation de la disponibilité du gaz naturel de ce projet, permettra non seulement de renforcer les capacités de production électrique, avec 42 % de la puissance installée dépendant du gaz naturel d’ici 2033, mais aussi de stimuler le développement économique, industriel et agricole de la zone CEDEAO.
“Le gaz naturel étant également une énergie pour le développement durable, son utilisation abondante dans la région rapportera à nos états, de contribuer aux efforts du monde, de lutte contre les changements climatiques, de booster la mobilité propre et durable et de stimuler la pénétration de l’énergie de cuisson propre.”
BAYAORNIBÉ DABIRÉ, Directeur de l’énergie et des mines à la Commission CEDEAO – Burkina Faso
Long d’environ 6000 kilomètres, le pipeline vise à relier les ressources gazières du Nigeria au marché européen en passant par 13 pays africains. Ce mégaprojet évalué à 25 milliards de dollars, permettra la valorisation de ces ressources gazières, de maintenir le leadership énergétique de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) en Afrique et de promouvoir la coopération économique et régionale entre les pays africains.