Africa24 TV

Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Partager sur pinterest
Partager sur whatsapp

Afrique : vers une coopération régionale renforcée pour combattre le terrorisme

La question de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme reste un défi majeur en Afrique, nécessitant des stratégies efficaces pour faire face à cette menace croissante. Dans l’ensemble, les décès liés au terrorisme en Afrique ont augmenté de 20 % en un an : de 19 412 en 2022 à 23 322 en 2023, selon une analyse du Centre d’études stratégiques de l’Afrique (CESA). Le Burkina Faso, le Mali, le Niger et la Somalie ont été les plus affectés représentant 99 % des décès liés au terrorisme en Afrique en 2023. Face aux attaques terroristes qui continuent de secouer de nombreux pays du continent, certains Etats africains ont mis en œuvre des mesures concertées à l’instar de l’Alliance des Etats du Sahel pour renforcer la sécurité et protéger les populations vulnérables.

Dans un contexte marqué par la montée des groupes terroristes en Afrique, les pays du continent sont confrontés à un défi sécuritaire majeur. Pour contrer cette menace croissante, il est impératif de mettre en place des stratégies nationales et régionales efficaces, plusieurs pays du continent comme la Somalie, le Mali, le Burkina Faso et le Niger, représentant 99 % des décès liés au terrorisme en Afrique en 2023 selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, se sont regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) pour contrer cette menace, en mettant en œuvre des mesures nationales fortes, des stratégies qui correspondent aux réalités du terrain. Dans certains cas, ces efforts ont contribué à libérer des territoires  des extrémistes violents, à affaiblir des groupes et à contenir la situation.

“L’AES n’est pas un épiphénomène même si elle a été créée en réponse à une menace existentielle contre nos pays. Ceci aujourd’hui est utilisé comme une opportunité pour renforcer le travail en commun pour la sécurisation de nos pays. Et cela commence à donner des résultats probants sur le terrain. Et aujourd’hui dans beaucoup de localités comme au Mali, certains groupes terroristes ou en tout cas certains terroristes viennent même se rendre.”

Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationaleMali 

En outre, une approche inclusive qui implique la société civile, les communautés locales et les acteurs internationaux est essentielle pour une lutte efficace contre le terrorisme.

“Aujourd’hui, les Etats du Sahel sont pris dans une spirale de violences qui met en péril la stabilité et la gouvernance. Il est impératif de souligner que nos gouvernements ont déjà mis en œuvre des mécanismes significatifs pour faire face à ce phénomène. La création de l’Alliance des Etats du Sahel témoigne de notre engagement au même. Dans cette approche, la participation de la société civile est capitale pour apporter des réponses à ces défis complexes. Ainsi je me réjouis de constater qu’une ONG nationale du Mali a initié la création d’unréseau Sahel, dédié à la prévention de l’extreme violence et à la lutte contre le terrorisme.”

Amadou DICKO, Ministre délégué chargé des Ressources animalesBurkina Faso

La lutte contre le terrorisme en Afrique doit également aller de pair avec des efforts visant à s’attaquer aux causes profondes du terrorisme, notamment la pauvreté, les inégalités, la marginalisation et la violence extrémiste. En investissant dans le développement économique, l’éducation et en promouvant la culture, les pays africains peuvent réduire les facteurs qui favorisent le recrutement terroriste et construire des sociétés plus résilientes face à l’extrémisme.

“La culture est autant un levier des résolutions de conflits, un levier d’apaisement du climat social mais aussi un incubateur des crises. Parce que vous savez dans nos cultures, on a des pratiques qui ne rencontrent pas souvent les besoins de tout le monde et qui ne prennent pas en compte les intérêts stratégiques de tout le monde. Souvent si l’Etat n’est pas présent pour corriger ces inégalités, ces iniquités. Cela peut mal finir. Donc dans beaucoup de communautés, il y a des jeunes qui se sont engagés dans la voie de la violence parce que réellement la société ne leur offre aucun recours pour se réaliser.

Salimata Nébié Conombo, Ministre de la Famille et du Genre Burkina Faso

Ailleurs sur le continent, les extrémistes ont été presque entièrement éliminés en Afrique du Nord et au Mozambique, grâce à des efforts de contre-terrorisme concentrés. Le terrorisme en Afrique du Nord a baissé de 98 % récemment, selon le Centre d’études stratégiques de l’Afrique. Les terroristes de la province mozambicaine du Cabo Delgado sont réduits à environ 200 personnes qui se cachent dans la forêt de Caputa. Cette baisse illustre les progrès qui peuvent être accomplis contre les groupes islamistes militants en Afrique grâce à la coopération. 

Agenda

logo Africa24tv

CONTACTEZ NOUS

xxxxxxx@yyy.com