L’Algérie vise l’autosuffisance alimentaire en intensifiant les investissements dans l’agriculture, avec pour but d’améliorer les rendements et de réduire les importations. D’ici la fin de 2025, le pays d’Afrique du Nord souhaite valoriser les productions locales, en particulier le blé dur. Pour atteindre cet objectif, les autorités prévoient l’exploitation de plus de 1,6 million d’hectares lors de la prochaine campagne de labour-semailles, en exploitant pleinement les vastes potentialités agricoles.
Pour faire face aux défis alimentaires croissants, l’Algérie a lancé une ambitieuse stratégie de sécurité alimentaire. L’État a mis en place un ensemble de mesures de soutien destinées aux agriculteurs, favorisant ainsi des investissements significatifs dans le secteur agricole. Ces initiatives visent à améliorer les rendements, réduire les importations et valoriser les productions locales, avec l’objectif d’atteindre l’autosuffisance en blé dur d’ici fin 2025.
“L’Algérie vise l’autosuffisance alimentaire en réduisant les importations grâce à des projets agricoles intégrés. Ces initiatives, menées en partenariat avec des entreprises nationales et des partenaires qataris et italiens, ont pour objectif de dynamiser la production agricole locale.”
Houari TIGHARSI, Analyste économique – Algérie
Les pouvoirs publics algériens comptent dédier 1,6 million d’hectares à l’agriculture lors de la campagne de labour-semailles 2024-2025, en vue de stopper les importations de blé et d’orge d’ici 2026. Cette stratégie s’appuie sur la modernisation du secteur, incluant la mécanisation et l’introduction de nouvelles technologies. Elle met également l’accent sur la promotion des investissements et l’extension des terres irriguées. À terme, l’objectif est de répondre aux besoins nationaux tout en envisageant l’exportation dans une seconde phase.
“L’Algérie a atteint plus de 80 % d’autosuffisance en blé cette année, soutenue par une volonté politique visant à promouvoir les investissements, notamment dans le sud du pays. Les autorités offrent un appui en semences, engrais, électrification et accès au gaz pour aider les agriculteurs. Elles facilitent également la récolte et l’organisation des circuits de commercialisation, garantissant des prix stables, comme 6000 dinars le quintal de blé.”
Houari TIGHARSI, Analyste économique – Algérie
Selon la FAO, l’Algérie se classe parmi les principaux producteurs de blé en Afrique mais procède aux importations pour faire face à la demande. D’après les données de l’établissement public FranceAgriMer, les importations de blé tendre de l’Algérie pour la campagne 2023-2024 sont estimées à 7,2 millions de tonnes tandis que celles de blé dur sont évaluées à 1,5 million de tonnes.